Il fait sa carrière dans les traces d'Alexandre Loukachenko, dont il est décrit comme un proche[2]. Il est nommé chef du cabinet de la présidence en 2008, jusqu'en 2012, date à laquelle il devient ministre des Affaires étrangères, poste qu'il occupe jusqu'à son décès[4]. Selon Le Monde, « C'est le seul homme politique de haut rang à avoir survécu à la purge menée par Alexandre Loukachenko, en 2020, après sa réélection contestée, qui avait déclenché des manifestations historiques, brutalement réprimées ».
Quelques semaines avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, il participe à la campagne de désinformation autour des manœuvres militaires russes, affirmant que « pas un seul » soldat russe ne resterait en Biélorussie après les « exercices militaires » sur son territoire[4]. En septembre 2022, alors que la Biélorussie offre son soutien territorial aux opérations russes, il déclare au pupitre des Nations Unies que « L'Occident (…) devrait assumer pleinement la responsabilité de l'effusion de sang en cours en Ukraine » après avoir « rendu ce conflit inévitable »[4].
À son décès, le ministère des Affaires étrangères russe affirme « pleurer profondément la mort prématurée » d'un homme d'Etat jugé « exceptionnel », qualifié de « vrai patriote » et « véritable ami » de la Russie[4]. À l'inverse, Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de l'opposition biélorusse en exil, déclare : « En 2020, Vladimir Makeï a trahi le peuple biélorusse et soutenu la tyrannie. C’est ainsi que les Biélorusses se souviendront de lui ». Franak Viatchorka, proche de Svetlana Tikhanovskaïa, tire quant à lui le bilan suivant : « Vladimir Makeï a passé de nombreuses années à blanchir Loukachenko en Occident et à dissimuler ses crimes. Il est considéré comme l'auteur de la stratégie de la bascule géopolitique, qui consiste à équilibrer les relations entre l'Occident et la Russie. C'est sans aucun doute une perte pour Loukachenko. Mais il n’avait jamais été proche des Biélorusses »[4].