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Vladimir Fédorovski est le fils d'un héros ukrainien de la Seconde Guerre mondiale[2] et d'une mère russe, spécialiste de la planification. À 14 ans, son rêve était de devenir écrivain et d'écrire ses livres à la terrasse des « Deux Magots » à Paris. Il a d'abord été élève à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Doué pour l'apprentissage des langues, il acquiert une parfaite connaissance des langues anglaise, française et arabe. Il est, parmi les écrivains russes ou d'origine russe, le plus édité en France[3].
De retour à Moscou, il travaille au ministère des Affaires étrangères comme chef de cabinet du vice-ministre Vladimir Petrovski (qui écrit les discours de Léonid Brejnev et du ministre Andreï Gromyko). En 1983, il se lie d'amitié avec Alexandre Iakovlev, éminence grise de Mikhaïl Gorbatchev, et considéré comme l'inspirateur de la perestroïka. Fédorovski sera ensuite nommé conseiller diplomatique pendant la période de la glasnost pour laquelle il assure, de 1985 à 1990, la promotion de la perestroïka en France avec comme objectif de faire naître une nouvelle Russie, ouverte aux échanges et à la technologie et arrimée à l'Europe. Jugeant que Gorbatchev est incohérent, il quitte la carrière diplomatique en 1990 pour participer à la création d'un des premiers partis démocratiques russes, le Mouvement des réformes démocratiques. S'opposant à la ligne dure du Parti communiste de l'Union soviétique et du KGB, il est porte-parole du mouvement des réformes démocratiques pendant la résistance au putsch de Moscou d'août 1991.
Alexandre Iakovlev, idéologue de la perestroïka disparu en 2005[5], le présente ainsi dans le Figaro du : « Il fut un des premiers à rompre avec les habitudes de la caste diplomatique pour s'engager dans la démarche de la perestroïka. Depuis 1985 on se souvient de son visage à la télévision associé au vent de changement. Quand Gorbatchev fit marche en arrière, Fédorovski n'hésita pas à quitter la « carrière ». Je l'ai vu à l'œuvre, lorsqu’il fut porte-parole du mouvement des réformes démocratiques dans les jours fatidiques de la résistance au putsch communiste de Moscou en . »
Écrivain français
En 1991, il a publié L'Histoire secrète d'un coup d'État, puis son roman Les Deux Sœurs (J-C Lattès), suivi d'une série romanesque sur l'histoire russe en trois volumes (Le Roman de Saint-Pétersbourg, Le Roman du Kremlin et Le Roman de la Russie insolite) de 2003 à 2004. Fédorovski a pu écrire Le Roman du Kremlin après avoir eu accès aux archives inédites du Kremlin. À l'occasion du centenaire de la mort de Léon Tolstoï, il publie Le Roman de Tolstoï en 2010.
Il a dirigé par ailleurs la collection « Le Roman des lieux magiques » avec plus de deux cents ouvrages publiés. Il est aussi président d'honneur de la Fédération française des Salons du livre.
En 2015, il fait paraître son Roman de la perestroïka sur cette grande rupture de l'Histoire[6] puis Poutine, l'itinéraire secret. Il y consacra une grande série de chroniques sur France Info. En , il publie : Sur tes cils fond la neige : le Roman vrai du docteur Jivago. Écrits en français, ses ouvrages sont devenus des succès internationaux et sont traduits dans vingt-huit pays[7].
En 2022 publie son best-seller Poutine, Ukraine, Faces cachées, puis en octobre 2024 57-me livre Staline & Poutine ,dialogues d’outre-tombe paru aux éditions Balland.
En il reçoit le Grand Prix Palatine du Roman historique pour Le Roman de Raspoutine.
Autres fonctions
Président d'honneur de l'Union des auteurs et créateurs de France (association affiliée à la Fédération française des salons du livre qui fédèrent des auteurs ayant publié au moins deux ouvrages à compte d'éditeur et diffusés nationalement).
Ouvrages
Histoire de la diplomatie française, Académie diplomatique, 1985
Histoire secrète d’un coup d’État, avec Ulysse Gosset, Paris, Lattès, 1991, 302 pages
Les Égéries russes, avec Gonzague Saint Bris, Paris, Lattès, 1994, 336 pages
Les Égéries romantiques, Paris, Lattès, 1995, 374 pages
Le Département du diable, Paris, Plon, 1996, 276 pages
Les Deux Sœurs ou l’Art d'aimer, Paris, Lattès, 1997, 232 pages, 2004 (prix des Romancières)
Le Triangle russe, Paris, Plon, 1999, 216 pages
Les Tsarines, les femmes qui ont fait la Russie, Paris et Monaco, éditions du Rocher 2000, 242 pages
De Raspoutine à Poutine, les hommes de l’ombre, Paris, Éditions Perrin livre de poche, 2001, 224 pages (prix d'Étretat)
Le Retour de la Russie, avec Michel Gurfinkiel, Paris, Odile Jacob, 2001, 340 pages
↑Témoignage d'Alexis Chvedov, directeur du département d'Afrique du ministère des Affaires étrangères (MAE) de l'URSS et d'Alexandre Adler dans le livre d'Isabelle Saint Bris.
↑« Alexandre Iakovlev, idéologue de la perestroïka et défenseur de la démocratie en Russie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )