Viviane Dreyfus naît à Paris dans une famille aisée. Pendant l'Occupation, ils fuient en Espagne pour échapper aux rafles de Juifs[3],[4]. En 1946 elle épouse Simon Stoloff, ancien pilote au « groupe Lorraine » des FFL qu'il a rejoint dès le 16 juin 1940. Ils auront deux enfants, Bernard Stoloff (1947-...) et Jean Stoloff (1954-1992).
Divorcée en 1962, elle épouse en 1967 le peintre néo-zélandaisJohn Forrester(de). Le couple se sépare après quelques années, sans jamais divorcer[5],[6].
Viviane Forrester se fait connaître au niveau international grâce à ses essais. Elle critique l'« ultralibéralisme » dans L'Horreur économique. L'ouvrage, paru en 1996, et écrit après le suicide d'un de ses deux fils alors au chômage[10], reçoit le prix Médicis essai[11]. Bien que très critiqué par la presse économique, il devient néanmoins un livre à succès, vendu en France à plus de 350 000 exemplaires.
« En jouant les mouches du coche dans un monde d'experts et en rédigeant, sans jargon mais aussi sans nuances, le cahier de doléances des exclus de la croissance, la spécialiste de Virginia Woolf, d'Edith Wharton ou encore de Nathalie Sarraute les vengeait tous de cet ennemi invisible représenté confusément par tous les hommes en gris de la planète[12]. »
L'Horreur économique est traduit dans une trentaine de langues[5] et ses ventes au niveau mondial atteignent le million d'exemplaires[13],[14]. Elle publie également Une étrange dictature— retitré La dictature du profit —, ainsi que Le Crime occidental, qui met en perspective le problème israélo-palestinien et l'attitude des démocraties occidentales[5],[8].
Rue de Rivoli, un journal relatant sa vie entre 1966 à 1972, paraît en 2011[6], suivi d’un recueil de nouvelles, Dans la fureur Glaciale.
« Le 19 avril 2013, onze jours avant sa mort survenue le 30, Viviane Forrester me faisait parvenir « le début de ce qui pourrait s’appeler “la promesse du pire” ». Une vingtaine de feuillets, envoi de l’essai que nous avions projeté de publier au Seuil en janvier 2014 pour faire suite à L’Horreur économique, ce livre au succès planétaire qui avait paru chez Fayard en 1996[15]. »
Avec la même virulence que dans L'Horreur économique, elle dresse dans ces quelques pages un constat critique des pratiques financières du XXe siècle qui perdurent en s’accentuant au XXIe :
« On spécule sur du rien mais aussi sur tout : sur l’inflation, le chômage, sur la volatilité des marchés boursiers, sur la volatilité de leur volatilité comme sur le temps qu’il fera[16]. »