Le film se déroule dans un village de montagne en Valais. Un homme vient de perdre son épouse et reste seul avec ses deux enfants : Jean, qui a à peu près dix ans, et sa sœur Pierrette, âgée de cinq ans. Le père se remarie assez rapidement avec une jeune veuve du village, elle-même mère d'une petite Arlette. Averti tardivement, et toujours sous le choc du décès de sa mère, Jean prend très mal ce mariage. Il refuse l'affection et l'autorité de sa belle-mère et vit une rivalité avec sa nouvelle sœur, Arlette, en qui il voit une intruse.
La sortie du film, réalisé en 1923, est reportée à 1925 en raison d'un désaccord entre Feyder et l'administrateur de la société qui a financé la production[4]. À sa sortie en salle, le film remporte peu de succès auprès du public, dérouté par l'âpreté du sujet. Il est, par contre, bien reçu par les critiques de cinéma qui y voient une œuvre innovante sur les souffrances de l'enfance[5],[1]. C'est en effet un des premiers longs-métrages à donner un rôle dramatique de premier plan à un enfant[5].
Notes et références
↑ a et bLenny Borger, « Notes sur visage d'enfants », Jacques Feyder, 1895, H. S., 1998, p. 67-72, (lire en ligne)