En 1894, elle s'installe, en Galice, où elle se lie avec les cercles anarchistes et adhère en 1893 à Société des cordonniers de La Corogne[1].
Elle rejoint ensuite à Bilbao[2] où elle adhère à l'UGT en 1899. En 1904, elle fonde le Groupement féminin socialiste de Bilbao[3].
Elle s'exile un temps en Argentine pour motifs économiques, puis rentre en Espagne et emménage à León où elle participe à la grève générale de 1909, raison pour laquelle elle est arrêtée. Vivant un temps à Bayonne, en France, elle rejoint à Madrid en 1910. Devenant l'une des fondatrices du Groupement féminin socialiste de Madrid, elle entame une intense activité politique et syndicale en participant à de nombreux meetings dans toute l'Espagne[4].
De 1915 à 1918, elle est porte-parole du Comité national du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Secrétaire féminine de la Commission exécutive entre 1918 et 1919. En 1916, elle est désignée membre de la Commission exécutive de l'Union générale des travailleurs (UGT) et assure pendant un an la direction du syndicat, devenant la première femme dirigeante d'un syndicat en Espagne[5].
Le 23 septembre 1916, elle est condamnée à la prison pour injures contre l'Église catholique[6].
Elle est choisie pour être déléguée du parti au Congrès de l'Internationale communiste de Moscou, mais tombe très gravement malade lors de son escale à Paris[7].
Sa dernière apparition publique est le meeting contre la guerre du Rif[8].
Elle décède à Madrid le 15 août 1923, à l'âge de 50 ans.
Virginia González Polo laisse le souvenir d'une grande militante des droits des ouvrières, revendiquant, durant toute sa vie, la place professionnelle, politique et sociale des femmes.
Aurora de Albornoz, « Dirigente obrera, feminista, fundadora del P.C.E.: Virginia González, mujer de acción », Tiempo de historia, no 32, , p. 26-29 (ISSN0210-7333, lire en ligne)
Marta del Moral Vargas, « En los márgenes del poder, en primera línea de las manifestaciones obreras: la representación de la militancia femenina en el Partido Socialista (1906-1927) », Feminismo/s: Género e imagen del poder en la historia contemporánea, vol. 16, , p. 107-138 (ISSN1696-8166, lire en ligne)