Villa Sainte-Marie (Fontainebleau)

Villa Sainte-Marie
Façade sud-est de la villa, au tournant du XXe siècle.
Présentation
Type
Fondation
XIXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Démolition
Localisation
Adresse
11 avenue Franklin-Roosevelt (d) Voir et modifier les données sur Wikidata
Fontainebleau, Seine-et-Marne
 France
Coordonnées
Carte

La villa Sainte-Marie est une ancienne demeure du XIXe siècle située entre Fontainebleau et Avon, en France. Propriété bourgeoise, son portail provient du centre-ville de Fontainebleau.

Situation et accès

L'édifice était territorialement situé au nord-est de la ville Fontainebleau, mais son entrée principale était située au no 11 de l'avenue du Chemin-de-Fer (actuellement, Franklin-Roosevelt), au nord-ouest d'Avon. Plus largement, il se trouvait dans le département de Seine-et-Marne. Cette particularité est partagée avec la villa des Roses[1].

Histoire

La villa Sainte-Marie est construite par François-Marin Debussy[2],[3]. Son parc englobe une partie de l'ancien chemin de Samois, dont un tronçon subsiste (à la fin du XIXe siècle du moins) près de la place Orloff et qui séparait autrefois la plaine du Roussillon, territoire de Fontainebleau, de celui de la commune d'Avon. Debussy acquit par ailleurs un portail en grès, provenant de l'entrée d'une cour commune dans la rue des Bons-Enfants, à Fontainebleau, qui est achetée par Ronsin avec les maisons qui l'entouraient pour y créer le passage des Bons-Enfants. Jusqu'à son rachat, le portail était accompagné d'un écriteau avec l'inscription « Portail à vendre », une situation qui pu susciter certains amusements des passants[2].

La propriété est par la suite acquise par Edmond Dollfus durant l' pour 237 000 francs dont 225 000 francs pour la villa même[2],[4]. La villa fait partie des propriétés bourgeoises et villas d'Avon qui se développent progressivement autour de cette avenue qui va vers Fontainebleau[2],[5].

Aux premières heures de l'Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, après la signature de l'armistice, l'école des métiers Uruguay-France (ayant pour directrice Caudrelier) s'installe provisoirement dans la villa, avec une reprise des cours le uniquement pour les externes, en attente de la restitution des locaux à l'école[6],[7]. Elle est finalement démolie en 1976[5].

Structure

En 1881, l'étude de l'avoué Ernest Hardy en donne la description suivante :

« [...] ayant son entrée sur l'avenue du Chemin-de-Fer par une avenue plantée de peupliers et de charmilles et une sortie sur la forêt de Fontainebleau, consistant en une grande maison d'habitation élevée sur sous-sol d'un rez-de-chaussée avec deux perrons et deux étages ; un pavillon d'habitation élevé sur caves d'un rez-de-chaussée et d'un étage ; logement de jardinier, constructions servant de remises et écuries avec chambres de domestiques au-dessus, sellerie, basse-cour, serre, parc et jardin potagers, avenue de peupliers et de charmilles conduisant de l'avenue du Chemin-de-Fer à ladite propriété ; ladite propriété entièrement close de murs sauf pour la partie de l'ancien chemin du Roussilon qui traverse ladite avenue, d'une contenance totale de un hectare  [sic] 60 ares 5 centiares d'après les titres et un hectare 53 ares 43 centiares d'après mesurage »[3]

Références

  1. « Le numérotage de l'avenue du Chemin-de-Fer », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 76, no 38,‎ , p. 5/6 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. a b c et d Théophile Fleureau, « Les propriétés bourgeoises et villas d'Avon », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 64, no 5,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. a et b « Purge légale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 42, no 34,‎ , p. 3-4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. « Fontainebleau - La grande semaine », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 56, no 43,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  5. a et b Jestaz 1995, p. 156.
  6. « La vie reprend », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 105, no 23,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. « École de jeunes filles Uruguay-France, à Avon », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 105, no 30,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre)

Bibliographie

  • [Fleureau 1898] Théophile Fleureau, Les Enseignes de Fontainebleau, Fontainebleau, Bourges, , 315 p. (lire en ligne Accès libre), Les enseignes et logis historiques d'Avon
  • [Jestaz 1995] Yvonne Jestaz, Fontainebleau : Une ville entre château et forêt, Versailles, Éditions Art lys, , 167 p. (ISBN 2-854-95054-2, LCCN 96141520).Voir et modifier les données sur Wikidata

Annexes

Articles connexes

Liens externes