Villa Allatini

Villa Allatini
Présentation
Type
Fondation
Style
Architecte
Vitaliano Poselli (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Bâtiment protégé en Grèce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

La villa Allatini (en grec moderne : Βίλλα Αλλατίνι) est un bâtiment baroque de trois étages situé à l'est de la municipalité de Thessalonique et sur l'avenue de la Reine Olga (el).

Histoire

Il a été construit en 1898 par l'architecte italien Vitaliano Poselli (en)[1],[2]. Il est à noter que c'est le même architecte qui a conçu les moulins Allatini (en) qui ont été fondés en 1890[3]. À cette époque, la région où se trouve la villa s'appelait le district des « Campagnes » ou « Tours », limite la plus orientale de Thessalonique[4].

Commanditée par Charles Allatini, la villa était à l'origine la résidence de campagne de la famille Allatini[5]. Après l’émergence du mouvement des Jeunes Turcs, de 1909 à 1911, le lieu servit de résidence au sultan Abdul Hamid II qui, après avoir été défait par les Jeunes Turcs, y vécut en résidence surveillée[6],[5]. En 1926, il a abrité l’école philosophique pendant un an, le département unique de l’université nouvellement fondée de Thessalonique[1] alors qu’il était utilisé comme hôpital pendant la guerre gréco-italienne (1940-1941)[7].

La demeure est classée monument historique en 1977[8]. À partir de 1979, des services du ministère de l'Intérieur ont occupé les lieux, puis le siège du nome de Thessalonique[5]. En 2011, après la mise en œuvre du programme Kallikratis, la préfecture a été supprimée et remplacée par des organes régionaux autonomes[9]. Aujourd'hui, la Villa Allatini abrite l'administration de la région de Macédoine-Centrale[5].

Références

  1. a et b Συλλογικό, Thessaloniki: the city and its monuments, Thessaloniki, Μαλλιάρης Παιδεία,‎ , 173–174 p.
  2. Vassilis Colonas 1983, p. 56.
  3. (en) Andreas Bouroutis, « Schools, clubs, and enterprise: Clusters of social and religious coexistence in Ottoman Salonica », Journal of religion and society, Nicolae Roddy « supplément 19 : religious history and culture of the Balkans »,‎ , p. 67–82 (ISSN 1941-8450, lire en ligne), p. 71.
  4. (el) « Βίλα Αλλατίνι, σημερινό κτίριο Περιφέρειας Κ.Μακεδονίας, Θεσσαλονίκη » [« Villa Allatini, bâtiment actuel de la Périphérie de Macédoine-Centrale, Thessalonique »], sur Thessalonikiartsandculture.gr (consulté le )
  5. a b c et d (en) « Ministry of Culture and Sports | Allatini Mansion », sur odysseus.culture.gr (consulté le )
  6. Vassilis Colonas 1983, p. 48.
  7. « Old Thessaloniki: The villa and the Allatini mills »
  8. (el) « Διαρκής Κατάλογος Κηρυγμένων Αρχαιολογικών Χώρων και Μνημείων της Ελλάδας » [« Liste permanente des sites et monuments archéologiques déclarés de Grèce »], sur listedmonuments.culture.gr,‎ (consulté le ).
  9. « Greek Code for Municipalities and Communities »

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Anna Angelidou, Neoclassical buildings of Thessaloniki (mémoire de master de l'université hellénique internationale), Thessalonique, , 37 p., p. 27–28.
  • Vassilis Colonas, « Nouveaux éléments sur l'histoire du bâtiment de la Banque ottomane à Thessalonique », Makedoniká, vol. 23, no 1,‎ , p. 47–64 (ISSN 0076-289X, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (el) Vassilis Colonas, Η Θεσσαλονίκη εκτός των τειχών–Εικονογραφία της συνοικίας των Εξοχών (1885-1912) [« Thessalonique hors les murs – Iconographie du quartier des Campagnes (1885-1912) »], Thessalonique, University studio press,‎ , 424 p. (ISBN 9789601222844).
  • (el) Athanasía Kónsoula, Τρισδιάστατη Αποτύπωση στο Γενί Τζαμί Θεσσαλονίκης με Σαρωτή Laser [« Imagerie 3D à la Nouvelle mosquée de Thessalonique avec un scanner laser »] (mémoire de master de l'université Aristote), Thessalonique,‎ , 105 p. (lire en ligne), p. 16.
  • Méropi Anastassiadou, Salonique, 1830-1912 : une ville ottomane à l'âge des Réformes, Brill, , 465 p. (ISBN 978-90-04-10798-4, lire en ligne), p. 130.

Articles connexes