La vigne acclimatée par les Romains resta cultivée jusqu'au petit âge glaciaire, mais sa production était très inégale[1] ; elle fournissait aussi du verjus pour accommoder les mets. La bière restait la boisson populaire, tandis que les cours des comtes de Flandres et d'Artois importaient du vin de Bourgogne et d'Arbois[2], et que les abbayes possédaient des vignobles dans d'autres régions[3]. On retrouve la trace de cette exploitation dans la dénomination d'une commune, Les Rues des Vignes, située à proximité de l'Abbaye de Vaucelles, dans le Cambrésis.
Décadence à partir du XVIe siècle
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Dès la fin de la guerre de cent ans, les routes deviennent plus sûres, le cabotage se développe le long des côtes et il devient possible de faire venir des vins du midi, moins coûteux à produire et de qualité plus régulière. Au XIXe siècle c'est le développement des chemins de fer qui accélérera le déclin de la viticulture septentrionale.
Juste avant la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle s'annonce un renouveau des activités vitivinicoles en région Nord-Pas-de-Calais : on assiste à la multiplication des vignobles communaux, associatifs et particuliers.
Aspect économique
La vitiviniculture du Nord-Pas-de-Calais est désormais une vitiviniculture de plaisance[4], de loisir, qui se met en place en dehors de la production agricole traditionnelle. Ces vignes, une dizaine environ, peut-être davantage, ont essentiellement une vocation pédagogique, culturelle, touristique, et historique. On trouve notamment de petits vignobles à Saint Vaast/Arras[5], à Givenchy-en-Gohelle[6], Valenciennes[7], Liévin[8], Pihen-les-Guines[9], Bousies[10], Hondschoote[11], des vignes à vin chez des particuliers à Fives[12] et un vignoble de 3000 pieds implanté sur un terril à Haillicourt[13], suivant en cela l'exemple lancé en Wallonie dès 1971-72 à Chapelle-lez-Herlaimont. Chez les particuliers le vignoble est parfois composé d'une seule treille. Le vin qui en est produit, souvent en toute petite quantité, n'est pas commercialisé[14].
De Brouwer, M. (1998) Traité de vinification Bruxelles : CEP, 242p.
Galet, P. (2006) Cépages et vignobles de France. Tome III. Vignobles de France. Vol. 2. Paris : Tec & Doc, Ed. Lavoisier, 1285 p.
Le Bihan, J. C. (2010) « Quelles variétés planter ? » La Feuille de Vigne bulletin de l’UVVOS no 9 , p. 4.
Le Bihan, J. C. (2011) Cultiver sa treille bio, Mens : Terre Vivante Éditions, 162p.
Le Bihan, J. C. (2011) « Une treille ? ça se tente » Les 4 Saisons au jardin bio no 190 sept-oct 2011, p. 32-36.
Telle, A. (1979) " Une expérience de valorisation d'un terril en matière sylvicole, viticole et maraîchère ". In Expériences d'assainissement d'anciens sites industriels en Belgique. Colloque inter national sur l'assainissement des sites industriels désaffectés. Ateliers du Grand Hornu, du 28 au . Organisation: Bureau d'Études économiques et sociales du Hainaut.
Dorsac, J.p. 1978 " À Trazegnies, c'est le terril qui fait le bon vin". Hebdomadaire Le Meilleur no 479 du 3 au . Éd. Alain Ayache. Paris.
↑Alain Derville, L'Économie française au Moyen Âge, p. 86-87
↑Roger Dion, « Le vin d'Arbois au Moyen Age », Annales de Géographie, t. 64, no 343, , p. 162-169 (lire en ligne)
↑Hans Van Werveke, « Comment les établissements religieux belges se procuraient-ils du vin au haut Moyen Âge? », Revue belge de philologie et d'histoire, no Tome 2 fasc. 4, , p. 643-662 (lire en ligne, consulté le )