Ce territoire de 120 732 km2 est modifié une première fois en 1913 à la suite de la Deuxième Guerre balkanique : il augmente des 7 412 km2 de la Dobroudja du Sud prise à la Bulgarie. Il est modifié une deuxième fois début 1918 par le traité de Bucarest qui oblige le Royaume à céder 10 683 km2 à ses vainqueurs, l'Autriche-Hongrie et la Bulgarie. Simultanément l'union du Royaume avec la République démocratique moldave le augmente le Royaume de 44 422 km2. Ainsi en , le Royaume compte 161 883 km2 (cas rare d'un pays vaincu qui sort néanmoins agrandi de sa défaite... à la suite de l'effondrement de son allié l'Empire russe)[3]. Fin 1918, avec la défaite des Empires centraux, le Royaume atteint 295 049 km2 : il est alors appelé « Grande Roumanie ». C'est au sein de cet État agrandi que le territoire d'avant 1913 commence à être désigné comme Vechiul Regat par opposition aux nouveaux territoires, tandis que ses habitants, citoyens roumains quarante ans avant les autres, sont les Regatseni : « ceux de l'ancien royaume »[4].
Bien qu'obsolète aujourd'hui, ce terme est encore en usage de nos jours en Transylvanie pour désigner les habitants de la Moldavie et de la Valachie[5].