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Victor Ruffy naît le à Lutry, dans le canton de Vaud. Il est le fils de Jean-Samuel Ruffy (originaire de Lutry et de Riex, tanneur, viticulteur et juge de paix) et de Marianne Chevalley[1].
Il a un frère, Louis Rodolphe, né le .
Études
Il suit l'école à Lutry et étudie une année à l'Institut Isler de Lausanne avant d'entrer en 1836 en droit à l'Académie. Membre dès 1838 de la société d'étudiants Belles-Lettres, il en devient le président l'année suivante. Licencié en droit en , il passe les six mois suivants à Heidelberg. De retour en Suisse à la fin de 1845, il entreprend un stage d'avocat dans l'étude de Charles Renevier. Il est remercié par son patron en 1846 pour avoir harangué la foule de la tribune de l'Association patriotique vaudoise le jour du premier anniversaire de la Révolution vaudoise de 1845. Le jour même, il entre comme stagiaire dans l'étude de Louis Blanchenay, chez qui il termine son stage. Il passe avec succès ses examens d'avocat en 1847.
Tribunal cantonal
Malheureusement, la plupart des juges cantonaux sont mobilisés par l'affaire du Sonderbund et le Tribunal cantonal n'a pas la possibilité de délivrer les brevets d'avocat. Victor Ruffy, sous-lieutenant de chasseurs, fait les campagnes de Fribourg et de Lucerne. Il est démobilisé le . Le Grand Conseil le nomme au Tribunal cantonal. Les juges cantonaux ayant entre-temps retrouvé leurs bureaux, sa patente d'avocat lui est délivrée. Ruffy restera dix ans au Tribunal cantonal, qu'il présidera à trois reprises.
Mariage et enfants
Le , il épouse à Villette Julie Chevalley. Ils auront cinq enfants : Louisa (1852), Eugène (1854, qui deviendra président de la Confédération suisse en 1898), Juliette (1855), Maurice (1857, décédé très jeune) et Berthe (1866).
Ascension politique
Intéressé par la politique, il est élu au Conseil national en 1858. Il quitte le Tribunal cantonal pour ouvrir avec Henri Jan une étude d'avocats à Lausanne. Il siège au Grand Conseil en 1859. À la première séance, l'assemblée le désigne pour remplacer Henri Fischer, conseiller d'État décédé peu avant. Il décline malgré tout ce mandat pour honorer l'engagement qui le lie à son associé. En 1861, il est nommé vice-président de la Constituante et à la présidence de la commission chargée d'élaborer le projet de Constitution. Même si ses obligations militaires l'éloignent souvent des débats de l'Assemblée (il commande le 113e bataillon de chasseurs vaudois), il y exercera une grande influence. Victor Ruffy est élu le au Conseil d'État. Il y sera responsable pendant trois ans du Département de l'intérieur et pendant deux ans de celui de l'instruction publique. Il prépare alors la réorganisation de l'École normale. En , il est nommé vice-président du Conseil national, puis président l'année suivante.
Le , il devient membre du Tribunal fédéral, dont il assume la vice-présidence en 1866 et la présidence l'année suivante.
Début , il ressent les premiers symptômes d'un rhumatisme articulaire aigu qui provoquera une cardite. Il décède dans la nuit du 28 au , à son domicile de la Laupenstrasse, à Berne. Les obsèques ont lieu à Lutry.
Toponymie
Lausanne possède une avenue Victor-Ruffy (de l'avenue de Béthusy à l'avenue de la Sallaz), sur décision municipale de 1913.