Il intègre le corps de l'administration préfectorale en juillet 1929, comme chef de cabinet de Myrtil Stirn, préfet d'Eure-et-Loir, qu'il retrouvera peu après à la préfecture du Maine-et-Loire. En 1935, il est nommé secrétaire général de la préfecture de la Haute-Saône.
Le 11 mai 1936, il est chef adjoint de cabinet du ministre d'État Maurice Viollette. Après la chute du gouvernement du Front populaire, il réintègre le corps préfectoral comme secrétaire général, chef adjoint de cabinet puis chef de cabinet du préfet d'Eure-et-Loir Albert Heumann.
Libéré, il est nommé brièvement sous-préfet de Guingamp, de Beaune, puis de Béthune, avant d'être nommé en juillet 1943 préfet des Hautes-Pyrénées[6].
À la Libération, il est suspendu de ses fonctions, soupçonné par d'avoir collaboré avec les autorités allemandes. La cour de justice de Douai prononce un non-lieu le 28 août 1945 concernant les soupçons de collaboration[6]. En poste à Tarbes, il aurait fourni des papiers et sauver de la déportation des personnes de confession juive. Il figure parmi les agents du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA[7]).
Après la guerre, il travaille dans le secteur privé (Société de surveillance générale en 1946, laboratoires Crépin en 1966, puis président du groupement d'intérêt économique Cerestat en 1970).
La France pendant l'occupation allemande, 1940-1944: un recueil de 292 déclarations sur le gouvernement du maréchal Pétain et de Pierre Laval, volume 3, 1958.
Pierre Henry, Histoire des préfets: Cent cinquante ans d'administration provinciale, 1800-1950, 2010.
(FR) Limore Yagil, La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944): Implication des fonctionnaires, le sauvetage aux frontières et dans les villages-refuges, Paris, Les Éditions du Cerf, 2010.