Victor Hennequin publie diverses brochures fouriéristes, dont Féodalité ou association (1846) et Les Amours au phalanstère (1847) [1]. Dans son « Manifeste électoral » distribué en mars 1848 à Marseille pour les élections constituantes, il s'exprime ainsi : « Déjà le gouvernement provisoire a reconnu en principe le droit au travail ; il a déclaré qu’il s’occuperait d’urgence de l’organisation du travail. Ces problèmes seront nécessairement à l’ordre du jour de l’Assemblée constituante. Il faut envoyer à l’Assemblée des hommes que de telles questions ne prennent pas au dépourvu, des hommes qui en aient préparé la solution avant l’heure de la crise, des hommes qui secondent le mouvement de tout leur cœur, et qui, tout en le secondant le régularisent, afin que la transformation ne lèse aucun droit et qu’elle s’accomplisse, non par l’intimidation, non par la violence, mais par l’association et la liberté. » [2]
Au congrès phalanstérien qui se tint à Paris du 15 au 22 octobre 1848, Hennequin rédige et présente Programme de l’école phalanstérienne, fidèle aux idées fouriériste,.« comme résumant fidèlement les institutions de transition réclamées par l’École sociétaire ».[3]. Il est l'un des principaux rédacteurs de l'Almanach démocratique et social paru à la mi-novembre 1848 et tiré à 100 000 exemplaires[4].
↑Profession de foi de Victor Hennequin pour les élections à la Chambre constituante, Marseille, mars 1848. Cité par les Cahiers Charles Fourier, Les fouriéristes et l’émergence de la coalition démoc-soc à l’automne 1848, par Michel Cordillot, n° 13, décembre 2002.
↑il s'agit de l'Almanach démocratique et social, Paris, chez tous les libraires et au bureau central, sd [1848], in-16, 128 p. et 8 portraits lithographiés hors texte (Fourier, Lamennais, Georges (sic) Sand, Cabet, Pierre Leroux, Barbès, Raspail, Proudhon). Cf. Ronald Gosselin, Les Almanachs républicains. Traditions révolutionnaires et culture politique des masses populaires de Paris (1840-1851), Paris, L’Harmattan, 1992.