Le titulaire n'était cependant pas élu aux côtés du président sur une liste, mais lors d'une élection indirecte par l'Assemblée nationale dans le mois suivant l'élection présidentielle (élection directe), à partir d'une liste de trois noms proposés par le nouveau président. Afin d'éviter les liens dynastiques après le renversement de la monarchie de Juillet, les membres de la famille du président (« parents ou proches du président jusqu'au sixième degré inclus ») furent exclus de cette fonction (70). Comme le président, le vice-président ne pouvait être réélu, ou être élu président lui-même, qu'après un intervalle de quatre ans (45).
En outre, le vice-président devait assurer l'intérim du président si celui-ci était dans l'incapacité d'exercer sa fonction, mais ne pouvait pas accéder à ce poste si celui-ci devenait vacant : un nouveau président devait être élu dans un délai d'un mois (70).
Le vice-président était ex officio le président du Conseil d'État(71), un poste qui a toujours été occupé par un membre de l'exécutif (aujourd'hui le Premier ministre).
L'ordre est celui dans lequel le président Bonaparte avait présenté ses trois candidats, dans une lettre du 18 janvier. L'élection eut lieu le 20 janvier. Bien que la Constitution ne prévît pas de mode de scrutin, le président de l'Assemblée précisa que l'élection requérait la majorité absolue des suffrages exprimés. Elle se déroula en un seul tour. Henri Boulay de La Meurthe prêta immédiatement serment[3].
↑Dictionnaire des parlementaires français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, Paris, Edgar Bourloton, 1889–1891 (lire en ligne)
↑Compte rendu des séances de l'Assemblée nationale, vol. 7, Paris, Typographie Panckoucke, , 335–336 p. (lire en ligne), « Assemblée nationale. Séance du samedi 20 janvier »
↑Pierre Viansson-Ponté, « La transformation du Sénat fait toujours l'objet de controverses — Le général de Gaulle hostile à la création d'une vice-présidence de la République », Le Monde, Paris, (lire en ligne, consulté le ).
↑Robin Verner, « Vice-président de la République, le poste qui n'existe pas en France mais dont on parle quand même », Slate.fr, Paris, (lire en ligne, consulté le ).
↑Serge Raffy, « Ségolène Royal, dernière arme anti-Le Pen ? », L'Obs, (lire en ligne).