Si la fonction de vicaire existait avant les réformes de Dioclétien, le rôle de ceux-ci se limitait à être les substituts du préfet du prétoire. Ils pouvaient représenter le préfet à Rome ou dans des provinces reculées de la capitale de la préfecture.
En 298, la création par Dioclétien des diocèses confère aux vicaires un rôle prépondérant[1].
Privilèges des vicaires
Selon la Notitia Dignitatum[2] (document rédigé vers 400), le vicaire avait le degré de vir spectabilis; le bâton du vicaire, son officium, ressemblait beaucoup à celui d’un gouverneur. Par exemple, dans le diocèse d’Espagne, son bureau comprenait :
les princeps (une sorte de « chef d’état-major », choisi parmi les agentsseniores en rébus, appartenant à la classe sociale des ducenarii (qui avaient un salaire de 200 000 sesterces par an ; les plus hauts fonctionnaires du gouverneur vers le haut, n’occupaient pas de fonctions civiles).
un cornicularius (« chef d’état-major »).
deux chiffres (chefs comptables).
un commentariensis (celui qui a consigné dans le journal officiel).
un adiutor (assistant, celui qui a aidé comme secrétaire).
un ab actis (archiviste) officiel.
a cura epistolarum (« conservateur de correspondance »).
un nombre non identifié de subadjuvae (« assistants adjoints »).
diverses exceptions (employés de bas niveau).
de nombreux employés singulares et reliquum officium (divers personnels serviles).
Notes
↑William Seston, Dioclétien et la tétrarchie, t. 1, Guerres et Réformes, Paris,