Le nom du groupe puise son origine dans le "souffle de la montagne" mentionné dans Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont[2]. Le groupe s'est d'abord fait connaître en remportant le premier prix (ex aequo avec Les Taches) du concours Rock Envol, en 1986[3],[4],[5]. Influencé par divers mouvements artistiques (notamment le néoïsme[6]), leur art-punk provocateur contraste radicalement avec la synth-pop alors populaire au Québec. Plusieurs célèbrent leur approche virulente, teintée d'un humour aux accents dadaïstes, souvent politisée[7]. Le groupe a notamment dénoncé les conflits d'intérêts de MusicAction, un organisme gouvernemental chargé d'aider financièrement l'industrie du disque[8].
Le groupe signe un contrat avec le label français Boucherie[9], ce qui en fait un des premiers groupes québécois à être endisqués en France avant de l'être au Québec[2]. Vent du Mont Schärr a partagé la scène avec des groupes tels que Pigalle et Mano Negra, en plus de faire la première partie de concerts de Bérurier noir (en Europe et au Québec)[1] ainsi que de Nina Hagen (à Montréal)[2]. En 1988, le groupe publie le mini-album Joie de vivre, dont la pochette est illustrée d'une œuvre de l'artiste montréalais Henriette Valium (Patrick Henley)[10]. Deux compilations enregistrées devant public paraissent en 2004 et 2007[2].
Le groupe fait les beaux jours du club (et salle de concert) Les Foufounes électriques, certains de ses membres y ayant même travaillé[9],[11]. Les performances sulfureuses du groupe sur scène ont aussi contribué à lui assurer un statut légendaire au sein de l'underground montréalais[12], certains les qualifiant de « groupe-culte »[13],[14],[15].
Le chanteur Jean-Luc Bonspiel et le guitariste et co-compositeur Alan Lord font partie des musiciens interviewés dans le documentaire Montreal New Wave, d'Erik Cimon, sorti en 2016[16].
Jean-Luc Bonspiel a publié en 2020 le recueil de poésie La Mort en Néon suivi de Le Melon Jagato[17].
↑ a et bPatrick Baillargeon, « Vent du Mont Schärr : les aschärrnés », Voir, (lire en ligne).
↑ abc et d« À propos », sur ventdumontscharr.wordpress.com (consulté le ).
↑(en) John Griffin, « Rock battle reveals a mountain of talent », The Gazette, , F1.
↑Marie Delagrave, « « Il ne faut pas se priver de dire aux gens qu'on les aime » : Daniel Bélanger chante sa dépendance à l'amour », Le Soleil, , p. A10.