Village rural picard du Santerre, situé à proximité de l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029) et aisément accessible par les autoroutes A1 et A29.
En 2019, le village est desservi par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (lignes no 47 et no 59)[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Vauvillers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (93,7 %), zones urbanisées (6,3 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Vaviller (1147) ; Waviller (1184) ; Wauviler (1200) ; Wauviller (1295) ; Wavilla (1214) ; Vauviller (1275) ; Wauvilez (1301) ; Vauvillers en Santerre (1415) ; Wervilliers (1513) ; Veuvillier (1513) ; Vauvilliers (1567) ; Wauvillé en Santars (1637) ; Vuavillé (1638) ; Vauvillier (1648) ; Wavillé (1657) ; Wauvillers (1710) ; Vauvillé (1695) ; Vauvillers (1728)[13].
Le village a été profondément marqué par la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il a été détruit en partie. À la suite du rassemblement à Vauvillers et dans d'autres villages proches de nombreux régiments français durant la nuit du 26 au s'engage la première bataille de Proyart, le , au terme de laquelle les troupes françaises se retirent. Vauvillers ne redeviendra français que fin et se trouve alors à l'arrière du front[14], traversé par les troupes montant au front, celles en revenant, les blessés, les approvisionnements, les prisonniers allemands... En 1915, les troupes anglaises remplacent l'armée française[15].
1916 est marquée en janvier et février par l'usage de gaz asphyxiants allemands à Frise et Chaulnes, qui sont ressentis au village. Le second trimestre est marqué par le regroupement de troupes, dans le cadre de la préparation de la Bataille de la Somme, qui dure du au [15].
L'armée allemande se replie en 1917 sur la ligne Hindenburg (Cambrai - Saint-Quentin), et le front se déplace vers l'est. Le , les allemands lancent l'Offensive du printemps, une puissante offensive. Le village est évacué des populations civiles et réoccupé par les l'armée allemande[15]. Le , durant la bataille de Picardie (08-1918), la commune est reprise par l'armée australienne, l'Australian Army[16].
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[19].
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[20],[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2022, la commune comptait 218 habitants[Note 3], en évolution de −15,18 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Église Saint-Éloi de Vauvillers, dont les parties les plus anciennes, d'architecture romane, datent de la fin du XIIe siècle, avec la tour de croisée et le bras du transept du XIIe siècle. Le bâtiment a subi des remaniements correspondant aux styles gothique, renaissance (chœur et croisée du transept : XVIe siècle) et classique (nef et bas-côtés du XVIIe siècle). Le clocher date du XVIIe ou du XVIIIe siècle[32],[33]
Olivier Garcin, Le Santerre à l'amont de la Luce, histoire des origines à 1900, tome second : Rosières-en-Santerre et ses alentours, Mortagne-au-Perche, La Vague verte, 2016 (ISBN978 - 2 - 35 637 - 081 - 5).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s'est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l'occasion d'annoncer la volonté de l'intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑« Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L'annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 242 (ASINB000WR15W8).