Van de Velde[n 1] est un patronyme très répandu dans les Pays-Bas du Nord et du Sud (l'actuelle Belgique). Il a été porté par de nombreux artistes plasticiens, calligraphes, peintres et graveurs, qui n'appartiennent par forcément tous à la même famille.
Famille Jan Van de Velde, calligraphes et peintres (XVIe et XVIIe siècles)
Jan van de Velde : premier ancêtre connu de cette famille Van de Velde, originaire d'Anvers. Comme de nombreux autres anversois, la famille Van de Velde a probablement quitté cette ville pour motif de religion vers 1588[1]. Maître cloutier, il se résout à s'expatrier en s'établissant à Rotterdam avec son fils Jan dit l'Ancien[2].
Deuxième génération
Anthony van de Velde : né en 1557 à Anvers, inhumé en . École flamande. Peintre.
Frère de Jan van de Velde l'Ancien (selon Bénézit)[3] ou de Hans van de Velde (selon le NKD)[4].
Willem van de Velde dit l'Ancien : né vers 1611 à Leyde, mort le à Greenwich. Hollandais. Peintre d'histoires, sujets militaires, dessinateur.
Fils de Jan van de Velde. En 1631, il épouse à Leyde Judhie Adriende Van Leeven. En 1672 il va en Angleterre avec son fils Willem van de Velde le Jeune, comme peintre du roi Charles II[7].
Fils du calligraphe Jan I van de Velde, frère de Willem van de Velde l'Ancien et d'Esaias van de Velde l'Ancien, cousin d'Esaias van de Velde II et père de Jan van de Velde III. Il se rend en Italie en 1617 et est mentionné en 1618 à Enkhuizen, où il épouse Styntje Frederixdr[5].
Quatrième génération
Willem van de Velde II dit le Jeune : né le , mort le à Greenwich (Londres). Britannique. Peintre d'histoires, sujets militaires, dessinateur.
Fils ainé et élève de Willem van de Velde l'Ancien, frère d'Adriaen van de Velde. Il travaille aussi avec Simon de Vielger en 1652. Du fait de la transmission d'un savoir-faire, ses œuvres peuvent être confondues avec celles de son père. En 1662, il épouse à Amsterdam, Petronella Lemaire ; en 1656, il contracte un nouveau mariage avec Magdelena Walraven. En 1672, il accompagne son père en Angleterre. Il a eu pour élèves, ses fils Cornelis et Willem III[8].
Adriaen van de Velde : baptisé le à Amsterdam, mort à Amsterdam. Hollandais. Peintre de sujets militaires, scènes de genre, aquafortiste, sculpteur.
Jan (Jansz) van de Velde III : né vers 1620 à Harlem, mort en 1662 à Amsterdam. Hollandais. Peintre de paysages, natures mortes.
Fils de Jan II, il se marie en 1643. Il travaille essentiellement à Harlem. Ses natures mortes, sur fonds unis, sont exécutées avec beaucoup de savoir-faire et montre l'influence de Pieter Claesz[5].
Cinquième génération
Willem van de Velde III : né le à Amsterdam. Hollandais. Peintre de marines.
Élève de son père Willem II (dit le Jeune). Il vit à Londres en 1708[10].
Cornelis van de Velde : actif à Londres de 1699 à 1729. Britannique. Peintre de marines, dessinateur.
Fils de Willem II. Walpole mentionne un Cornelis van de Velde, frère de Willem I, qui travaille pour le roi Charles II d'Angleterre[11].
Jan (Johan) van de Velde IV : mort en 1686 à Harleem. Hollandais. Graveur au burin, orfèvre.
Il grave le portrait de la reine Christine de Suède, et des vues du château de Stockholm[5].
Arbre généalogique
Note : En vert, les membres de la famille Van de Velde et ceux liés par parenté, ayant exercé une activité artistique. Les lignes pleines indiquent les liens avérés, celles en pointillés, les rapports de parenté à confirmer.
Fils et élève de Hans van de Velde (1552-1609), il épouse Cateleyne Maertens en 1611 à Harlem. Il s'inspire de l'œuvre de flamands comme David Vinckboons et surtout Jan Brueghel de velours. Il est peintre de la cour des princes Maurice et Frédéric-Henri. On peut le considérer comme le fondateur de l’école des peintres de genre hollandais[11]. Il est le père de Anthony van de Velde (1617-1672) et d'Esaias van de Velde II (1615-av.1681) et l'oncle de Jan Martzsen de Jonge (1609-1646)[13]. Dont :
Esaias (Isaie) van de Velde II dit le Jeune : né le à Haarlem[14].
Il se marie en 1640 et en 1671.
Anthony van de Velde : baptisé le à Overleden, inhumé à Amsterdam le . Hollandais. Peintre[15].
Il épouse en premières noces Hester Smit, et en secondes noces le Aeltje Landmeeters d'Amsterdam[16].
Autres artistes homonymes
Peter van de Velde dit Pedro de Campaña ou Peter Kampener : né en 1503 à Bruxelles, mort en 1580 à Bruxelles. Espagnol (émigré). Peintre de compositions religieuses, cartons de tapisseries.
Malgré ses origines, il se rattache à la peinture espagnole alors qu'en cette fin XVIe siècle, à Séville, les seules notes vigoureuses, sont données par des étrangers comme lui, Kempener, devenu Campaña. En 1563, il retourne dans sa ville natale où il crée des cartons de tapisseries pour la manufacture de Bruxelles[17].
Herman van de Velde : Allemand, probablement d'origine flamande. Sculpteur. École flamande. Peintre de sujets religieux, d'architecture, sculpteur, dessinateur.
Travaille à Wolfenbüttel vers 1600. Architecte et géographe, il dessine, sculpte et peint pour l'abbaye Saint-Pierre près de Gand[5].
Jacob van de Velde: École flamande. Graveur au burin.
Peter van de Velde : né le à Anvers, mort après 1687 à Anvers. École flamande. Peintre de marines.
Il épouse en 1672, la fille de Sébastian de Neve. Ne pas confondre avec Peter Kampener connu sous le pseudo, Pédro Campana que l'on appelle parfois Peter van de Velde[18].
Justus van de Velde : actif à Paris de 1686 à 1695. Français. Peintre.
Claes (Nicolas) van de Velde : XVIIe siècle. École flamande. Peintre d'histoires.
On cite de cet artiste avant la guerre de 1914, une Cène, à l'église de Poperinghe. Descamps mentionne aussi un Saint Martin à l'église de ce Saint, à Ypres, mais l'œuvre a disparu[11].
Anthony van de Velde : né vers 1557, s'est marié en 1590 et est bourgeois d'Amsterdam en 1591[3]. À ne pas confondre avec Anthony van de Velde (1612-1672), fils de Esaias van de Velde dit l'Ancien
Jan Justus (Jean-Juste) van de Velde : né le . Français. Peintre.
Il fonde en 1926 l'institut des Arts décoratifs de la Cambre à Bruxelles[19].
Sa femme, Maria Van de Velde, aussi appelée Maria Sèthe, était une designeuse, théoricienne de l'art et enseignante du XIXe siècle née à Paris.
Louis van de Velde : né le à Lille. Français. Peintre de genre, figures.
Il est élève de Bonnat et de Winter pour la figure et de Guillement pour le paysage. Il a été officier de l'instruction publique[5]
Bram (Abraham) Van Velde : né le à Zoeterwoude (près de Leyde), mort le à Grimaud (Var). Hollandais. Peintre de portraits, natures mortes, lithographe, dessinateur, illustrateur, expressionniste, abstrait.
Actif en France depuis 1925. Deuxième des 4 enfants d'une famille pauvre, Son frère Geer, devient lui aussi peintre. Son épouse meurt à Majorque en 1936, pendant la guerre d'Espagne[20].
Geer Van Velde : né le à Lisse, mort le ou 78, à Cachan (Val-de-Marne). Hollandais. Peintre, aquarelliste, dessinateur, lithographe. Postcubiste, tendance abstraite.
Sophie van de Velde : née le . Française. Peintre de portraits, animaux, marines, natures mortes, aquarelliste, postcubiste.
Élève des arts décoratifs à Paris. Elle vit et travaille à Reims[7].
Bibliographie
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays (14 vol.), Paris, éditions Gründ, 1999 (4e édition), 13440 p. (ISBN978-2-7000-3010-5)
Jean-Philippe Breuille, Dictionnaire de la peinture flamande et hollandaise : du Moyen Âge à nos jours, Paris, Larousse, , 493 p. (ISBN978-2-03-740015-2)
Émile Michel, Les Van de Velde, Paris, Librairie de l'Art, L. Allison et Cie, 1892. Gr. in 8°, 132 pp.
Émile Michel, Les Van de Velde, Paris, Elibron Classics séries, , 132 p. (ISBN978-0-543-74390-9) (réédition)