Il a d'abord été attiré par la sculpture et la peinture, mais son œuvre de graveur est remarquable.
En , sa rencontre avec Félicien Rops influence à la fois sa gravure et ses thèmes. Il se lie d'amitié avec Alfons Mucha, qui lui fait découvrir l'affiche lithographique[2]. De retour à Marseille, lors de ses premières expositions, la critique salue son talent tant dans ses eaux-fortes que dans sa peinture[2]. Il livre entre autres une suite gravée intitulée Guerro (1893-1895), variations autour du thème de la mort, d'une grande intensité graphique, inspirée de Francisco de Goya.
D'expression occitane[1], il adhère au Félibrige. Il compose ses premiers poèmes en dialecte marseillais[C'est-à-dire ?], puis entame une œuvre romancée où il montre toute sa sensibilité et sa compassion pour les humbles et les marginaux[2]. Son amitié pour le graveur Paul Blanc en témoigne, il est le parrain de son fils Valère.
Élu majoral du Félibrige en , il a la fonction de Capoulié (chef) de à . Partisan d'une renaissance de la langue occitane dans toutes ses variétés linguistiques[2], il écrit dans une langue qu'il élabore pour unifier les parlers d'oc et le catalan, la Légende d'Esclarmonde, puis Lugar, conte magic.
Professeur d'histoire de l'art à l'École des beaux-arts de Marseille, Valère Bernard devient aveugle et meurt à son domicile de Marseille le [4]. Il est inhumé à Marseille au cimetière Saint-Pierre.
↑ a et bJacques Marseille (dir.), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Larousse, Paris, 2002 (ISBN2035751055), p. 118.
↑ abcd et eDictionnaire de la Provence, op. cit., p. 119.
↑(oc) Jean Fourié, « A l'entorn d'un cinquantenari, la S.E.O. precursor de L'I.E.O. : contribucion a l'istòria del movement occitan », Estudis occitans no 18, 1995 (ISSN0980-7845).
↑« Bernard, Valère », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, pp. 29-10.