Les Valvatida sont des étoiles de mer pourvues de bras souples (5 à l'origine, parfois plus), à la cuticule parsemée de pédicellaires et de papules respiratoires, répartis sur la face dorsale (« aborale »), et parfois des épines (éventuellement venimeuses, dans le cas de Acanthaster planci). Sur la face orale (ventrale), les podia sont répartis en deux rangées. Les plaques marginales sont assez marquées.
Cet ordre particulièrement vaste est caractérisé par des pédicellaires en forme de « valves », c'est-à-dire en pinces bivalves à deux mors. Cela les distingue en particulier des Forcipulatida, caractérisés par des pédicellaires en forceps à trois mors, ou des Spinulosida, dépourvues de pédicellaires (mais équipées de piquants calcaires).
Certains animaux vivent en symbiose mutualiste avec ces étoiles de mer, notamment des crevettes nettoyeuses comme la « crevette des astérides » Periclimenes soror[1], qu'on trouve souvent vivant à l'abri des prédateurs entre les piquants ou pédicellaires de ces étoiles (dont elles adoptent les couleurs), qu'elles débarrassent des parasites en retour[2].
Liste des familles
Cet ordre comporte 16 familles connues (plus au moins une fossile), pour 189 genres actuellement valides. Il est largement dominé par 4 familles : Goniasteridae, Ophidiasteridae, Asterinidae et Oreasteridae, qui comptabilisent à elles seules les trois quarts des genres de l'ordre.
La famille des Acanthasteridae (Gervais, 1841) était auparavant classée dans l'ordre des Spinulosida, et a été reclassée comme Valvatida en 2010 par la plupart des organismes de référence en phylogénie. Les critères sont génétiques et physiologiques : les Acanthasters possèdent des pédicellaires, toujours absents chez les Spinulosida et présents chez les Valvatida. Parmi les grands organismes de phylogénie, seul ITIS (3 octobre 2013)[4] n'a pas encore régularisé sa situation.
↑Joseph Poupin, Crustacés de la Réunion : Décapodes et stomatopodes : Étude réalisée à l’Institut de recherche de l’École navale (Irenav), publié avec le soutien de la Réserve nationale marine de la Réunion et de l'Institut de Recherches pour le Développement, Marseille, IRD Éditions, (lire en ligne), p.101