Il suit les cours de l’École supérieure de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, puis effectue un séjour en Argentine. Il est embauché par la compagnie des tramways de Barcelone et construit en 1887 une automotrice à vapeur remarquée pour ses faibles poids et encombrement[3]. De retour à Bordeaux, il installe un premier atelier de construction au 231, rue d’Ornano.
Pour répondre à un appel de la Compagnie générale des omnibus, il motorise une ancienne voiture à cheval. Elle fait peu de bruit et de fumée, ce qui lui permet de remporter une commande de 6 autres automotrices.
Il s'oriente en 1898 vers l'automobile en appliquant son système de chaudière à des camions et voitures. Il réalise également des automotrices de tramways et chemins de fer[4].
Il déménage son usine sur un terrain de 8 hectares à Bègles, rue Jean-Jacques Bosc. La première automotrice Purrey, à 3 essieux, pour lignes secondaires, fait ses essais sur la ligne Bordeaux – Eymet en 1903[5].
Les restrictions en charbon de la guerre de 14-18 mirent fin aux automotrices à vapeur et l'activité de cet atelier cesse en 1929.
Valentin Purrey est le plus important constructeur de bus et camions au début du XXe siècle[7].
Véhicules routiers
De 1898 à 1909, il ne cessera de perfectionner son prototype de camion à vapeur : la Fondation Berliet possède le type B dans sa collection[8].
Ce camion se caractérisait par un moteur à deux cylindres à double effet et un générateur de vapeur de type inexplosible (l’eau se vaporise en traversant un ensemble de tubes et sort à l’état de vapeur utilisant comme combustible du coke de gaz. Il ne nécessitait ni embrayage, ni boîte de vitesses mais sa consommation d’eau considérable nécessitait sous le plancher du véhicule d’un réservoir à eau de 800 litres.
En 1906, il engage trois camions chargés de 10 tonnes pour un raid de Bordeaux à Paris en plein hiver. Malgré les problèmes dus au gel, ils atteignent la capitale treize jours plus tard[9].
Ce matériel fut largement utilisé par l’armée française pendant la première guerre mondiale en particulier pour le transport du char Renault FT. Son seul concurrent sera le camion d'Edmond Chaboche, l'inventeur de la salamandre, carrossé pour la livraison des liquides en bouteilles[10].
Matériel roulant ferroviaire
Automotrices pour la Compagnie générale des omnibus(CGO) à Paris en 1899, 50 unités, nos 701 à 750 munies d'un impériale et 751 à 786 sans impériale.
↑(en) Colin Divall, From Rail to Road and Back Again? : A Century of Transport Competition and Interdependency, Routledge, , 446 p. (lire en ligne), p. 173.
Pierre-Lucien Pouzet, Matériel de traction mécanique, camions, omnibus, tramways, automotives, Valentin Purrey, Bordeaux, Lyon (39 Av. Esquirol, 69003), Fondation de l'automobile Marius Berliet, coll. « Cahiers techniques de la Fondation de l'automobile Marius Berliet », .
Gilbert Lecat, Les camions en 1000 photos, Paris, Solar, , 127 p.