Fils d'un international de hockey sur gazon, Valentin Porte débute par ce sport avant de s'essayer au tennis. Lorsqu'il s'installe avec sa famille à Toury au cœur de la Beauce, il a six ans et commence le handball avec le HBC Toury. Il est alors gardien de but, poste avec lequel il connaît ses premières sélections départementales. À douze ans, il change de poste : gaucher et pas très grand, il est positionné ailier droit[E 1]. En 6e au collège, il évolue déjà avec des 3e. Il entre par la petite porte au Pôle espoirs de Chartres, au Lycée Marceau, en tant que troisième choix à son poste[E 2].
Il connaît alors une progression exponentielle et rejoint le Mainvilliers-Chartres HB qui le lance en Nationale 2 à seulement seize ans. Malgré son jeune âge, il fait déjà preuve d'une grand maturité et se rend indispensable à l'équipe, au fil des matches, contribuant à l'ascension directe du club mainvillo-chartrain en Nationale 1, préfigurant l'arrivée dans le monde professionnel puis l'élite. Il connaît ses premières sélections en équipe de France jeunes. Montpellier lui propose d'intégrer son centre de formation mais, sur les conseils de Sylvain Nouet, adjoint de Claude Onesta chez les Bleus, il se donne du temps. Une fois le Baccalauréat obtenu, Sélestat lui plaît mais il pose finalement ses valises à Toulouse[E 2].
Débuts professionnels avec Toulouse (2008-2016)
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Le , lors de la seconde journée de championnat, il apparaît déjà sur la feuille de match contre Sélestat et il manque son utile tentative. Un mois plus tard, il commence à faire tourner en bourrique les défenses adverses et inscrit sept buts face à Ivry. Tout de suite intégré dans la rotation, il est crédité de 23 apparitions lors de sa première saison dans l'élite (28 buts). Le club lui offre donc son premier contrat professionnel[E 2].
À partir du championnat de France 2013-2014, il glisse au poste d'arrière droit et convainc davantage. Il enchaîne les performances en LNH avec cinq buts de moyenne en phase aller et tire le Fénix vers le haut[4].
Son début de saison 2015-2016 est perturbé par une fracture du radius gauche[5].
Départ pour Montpellier (depuis 2016)
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Après une première saison ponctuée d'une finale en Coupe de France et d'une 3e place en
Championnat, il est un des artisans de l'excellente saison 2017-2018 du club : après avoir été du championnat la majeure partie de la saison, Montpellier s'incline lors de l'avant dernière journée face à Saint-Raphaël (26-25) et ne peut empêcher le PSG de remporter son cinquième titre de champion de France. Néanmoins, cinq jours plus tard, le club héraultais remporte sa deuxième Ligue des champions, Porte marquant notamment 8 buts lors de la demi-finale face au tenant du titre, le RK Vardar Skopje.
Pour Valentin Porte, son premier trophée en club est ainsi celui le plus difficile à conquérir, la Ligue des champions. La saison suivante débute par la victoire au Trophée des champions mais aussi avec un parcours très difficile en Ligue des champions, le club pointant à la dernière place avec une victoire, un match nul et huit défaites à la trêve hivernale.
En , à la surprise générale, Claude Onesta le convoque pour la préparation au championnat du monde. Le , à 22 ans, il connaît sa première sélection en match amical face à l'Argentine. Il est mis en concurrence avec Guillaume Joli puis le sélectionneur en fait la doublure de Luc Abalo au championnat du monde 2013. Malgré l'élimination anticipée des Bleus, Porte optimise son faible temps de jeu (dix buts en sept matchs)[E 3].
En 2013, positionné en arrière droit en club, il devient une option crédible à ce poste chez les Bleus. D'autant plus que le titulaire Xavier Barachet est blessé. L'essai est validé lors de la Golden League. Mais à la suite d'une mauvaise chute lors d'un des matchs, un hématome au fessier l'empêche de participer aux trois premiers matchs du Championnat d'Europe 2014. Auteur d'une compétition exemplaire sur un poste qui n'est jusqu'alors pas le sien, il termine avec la meilleure moyenne de buts par match de l'équipe de France (24 buts en 5 matchs, soit 4,8 buts de moyenne), marquant notamment 7 buts (sur 8 tentatives) en demi-finale puis 9 buts (sur 11 tentatives) en finale[E 4].
Lors du Championnat du monde 2015, Abalo déclare forfait quelques jours avant et Porte est replacé au poste d'ailier qu'il n'a pas occupé depuis plusieurs mois. La France, favorite, remporte la compétition comme annoncé. Titulaire à l'aile toute la compétition[E 4], Porte est décisif avec notamment quatre buts en finale[E 5].
Son début de saison 2015-2016 est perturbé par une fracture du radius gauche[5], mais il est remis à temps pour pouvoir participer au championnat d'Europe 2016, étant d'ailleurs le titulaire au poste du fait de l'absence sur blessure de Xavier Barachet.
En 2016, il participe à ses premiers Jeux olympiques à Rio. Si la France s'incline en finale face au Danemark, Valentin Porte a joué un rôle décisif dans la médaille d'argent remportée, étant élu meilleur arrière droit de la compétition[6]
L'année 2020 débute par un Euro 2020 raté et le remplacement de Didier Dinart par Guillaume Gille puis est perturbée par la pandémie de Covid-19 qui empêche de jouer le moindre match en 2020. C'est pleine de doute que l'équipe de France débute le Championnat du monde 2021 mais grâce notamment à une victoire probante lors de son premier match face à la Norvège, les Bleus réalisent une bonne compétition en atteignant les demi-finales.
Après une qualification glanée en avril, Valentin Porte participe à ses deuxièmes Jeux olympiques à Tokyo. Réalisant une compétition solide, les Français s'imposent en finale contre le Danemark tenant du titre olympique et double champion du monde en titre sur le score de 25-23, et obtiennent ainsi le troisième titre olympique de leur histoire[7], le premier pour Porte.
Mesurant 1,90 m, Valentin Porte est formé au poste d'ailier droit. Jeune, il est surtout remarqué pour ses qualités défensives. Ses qualités physiques lui permettent d'aller au contact et n'en font pas un ailier conventionnel. Ainsi, quand le jeu le fait sentir, il peut glisser au poste d'arrière droit qu'il aime autant. « Je touche plus de ballons, je suis plus impliqué dans le jeu. J'ai l'impression d'apporter plus qu'à l'aile »[E 3].
Claude Onesta le décrit ainsi : « il est sur le modèle des joueurs tunisiens ou égyptiens. Il a un jeu de combat, au près. Il est un poison pour les défenseurs »[E 3].