Les VOC Opperhoofden au Japon sont les négociants en chef de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie ou VOC selon l'ancienne orthographe du néerlandais, littéralement « compagnie unie des Indes orientales ») au Japon au cours de la période du shogunat Tokugawa, aussi connue sous le nom époque d'Edo.
Opperhoofd est un mot néerlandais (pluriel Opperhoofden) qui signifie littéralement « chef suprême [l'homme] ». Dans son usage historique, le mot est un titre gouvernatorial, pour le chef de la direction d'un « comptoir » néerlandais au sens de poste de commerce.
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales est fondée en 1602 par les États généraux du royaume des Pays-Bas afin d'exercer des activités coloniales en Asie. La VOC connaît un succès unique au Japon, en partie à cause de la façon dont le caractère et les autres qualités de leur opperhoofden sont perçus comme différents des autres concurrents.
Poste de commerces ou manufactures
Hirado, 1609-1639
Le premier comptoir de commerce de la VOC au Japon se trouve sur l'île d'Hirado au large des côtes du Kyūshū. L'autorisation pour l'établissement de cette installation permanente est accordée en 1609, mais le droit de faire usage de cet emplacement pratique est révoqué en 1639.
Dejima, 1639-1860
En 1638, le strict sakoku (politique de la « porte fermée ») est mis en place par le shogunat Tokugawa et en 1641, la VOC doit transférer la totalité de ses opérations mercantiles sur la petite île artificielle de Dejima dans le port de Nagasaki. L'île a été construite pour les Portugais, mais ils ont été contraints de l'abandonner ainsi que tous les contacts avec le Japon. Seuls les Néerlandais sont autorisés à rester après que tous les autres Occidentaux ont été exclus.
La présence hollandaise au Japon est étroitement surveillée et contrôlée. Tous les ans par exemple, la VOC doit transférer les opperhoofd. Chacun est supposé voyager à Edo pour rendre hommage au shogun. Les négociants de la VOC doivent faire attention à ne pas importer quoi que ce soit de religieux, et ils ne sont pas autorisés à apporter des femmes, ni à enterrer leurs morts à terre. Ils sont en grande partie libres de faire ce qu'ils veulent sur l'île, mais il leur est expressément ordonné de travailler le dimanche.
Pendant près de 250 ans, une longue série de négociants de la VOC vivent, travaillent et semblent prospérer dans cet endroit confiné.
Hirado(平戸市, connue aujourd'hui sous le nom Hirado-shi?) est une petite île au large de la côte ouest de l'île japonaise de Kyushu. Au début du XVIIe siècle, Hirado est un centre important du commerce extérieur et comprend des comptoirs de commerce britanniques, chinois et autres avec ceux des Hollandais, entretenus et exploités par la VOC après 1609. Les dirigeants successifs de cette enclave commerciale VOC ou « usine » à Hirado sont les suivants :
François Caron : 3.2.1639 - 13.2.1641 Caron est le dernieropperhoofd à Hirado[1].
Liste des négociants en chef à Dejima
Dejima(出島?) est une île artificielle en forme d'éventail dans la baie de Nagasaki. Cette île est un poste de commerce hollandais pendant la période de restrictions maritimes du Japon (海禁, kaikin, 1641–1853) au cours de l'époque d'Edo. Les dirigeants successifs de cette enclave commerciale VOC ou « usine » à Dejima sont :
Maximiliaen Le Maire: 14.2.1641 - 30.10.1641 Le Maire was the first "new" chief trader at Dejima[1]
Jan Willem Fredrik van Citters : 1.11.1830 - 30.11.1834
Johannes Erdewin Niemann : 1.12.1834 - 17.11.1838
Eduard Grandisson : 18.11.1838 - _.11.1842
Pieter Albert Bik : _.11.1842 - 31.10.1845
Joseph Henrij Levijssohn : 1.11.1845 - 31.10.1850
Frederick Colnelis Rose : 1.11.1850 - 31.10.1852
Janus Henricus Donker Curtius : 2.11.1852 - 28.2.1860 [[Donker Curtius est le dernier d'une longue liste d'opperhoofden néerlandais stationnés à Dejima, et fortuitement, Curtius devient également le premier de nombreux représentants diplomatiques et commerciaux néerlandais au Japon lors de l'éclosion des années pré-Meiji.]
Sources
Blomhoff, J.C. (2000). The Court Journey to the Shogun of Japan: From a Private Account by Jan Cock Blomhoff. Amsterdam
Blussé, L. et al., eds. (1995–2001) The Deshima [sic] Dagregisters: Their Original Tables of Content. Leiden.
Blussé, L. et al., eds. (2004). The Deshima Diaries Marginalia 1740-1800. Tokyo.
Boxer. C.R. (1950). Jan Compagnie in Japan, 1600-1850: An Essay on the Cultural, Aristic, and Scientific Influence Exercised by the Hollanders in Japan from the Seventeenth to the Nineteenth Centuries. Den Haag.
Caron, F. (1671). A True Description of the Mighty Kingdoms of Japan and Siam. London.
Doeff, H. (1633). Herinneringen uit Japan. Amsterdam. [Doeff, H. "Recollections of Japan" (ISBN1-55395-849-7)]
Edo-Tokyo Museum exhibition catalog. (2000). A Very Unique Collection of Historical Significance: The Kapitan (the Dutch Chief) Collection from the Edo Period—The Dutch Fascination with Japan. Catalog of "400th Anniversary Exhibition Regarding Relations between Japan and the Netherlands," a joint project of the Edo-Tokyo Museum, the City of Nagasaki, the National Museum of Ethnology, the National Natuurhistorisch Museum" and the National Herbarium of the Netherlands in Leiden, the Netherlands. Tokyo.
Leguin, F. (2002). Isaac Titsingh (1745-1812): Een passie voor Japan, leven en werk van de grondlegger van de Europese Japanologie. Leiden.
Nederland's Patriciaat, Vol. 13 (1923). Den Haag.
Screech, Timon. (2006). Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. London.
Siebold, P.F.v. (1897). Nippon. Würzburg e Leipzig.
Titsingh, I. (1820). Mémoires et Anecdotes sur la Dynastie régnante des Djogouns, Souverains du Japon. Paris.
Titsingh, I. (1822). Illustrations of Japan; consisting of Private Memoirs and Anecdotes of the reigning dynasty of The Djogouns, or Sovereigns of Japan. London.
↑ abcd et eKornicki, Peter F. "European Japanology at the End of the Seventeenth Century," Bulletin of School of Oriental and African Studies, University of London. Vol. 56, No. 3 (1993). pp. 510.