Le but de l’UFCS, défini dans les statuts du , est de « grouper les personnes qui désirent travailler à promouvoir en France l’ordre social chrétien, conformément à la doctrine catholique. Elles veulent dans ce but développer l’éducation sociale des différents milieux et exercer les droits civiques que donnerait à la femme l’électorat et l’éligibilité »[1]. Contrairement aux organisations suffragistes qui défendent un vote féminin, l'UFCS défend prioritairement un « vote familial » où « le nombre de voix est proportionnel à la taille de la famille »[2].
Histoire
Créée le , l'UFCS est d'abord établi au 25, rue de Valois, à Paris.
Andrée Butillard en est la secrétaire générale (1925-1940) puis la présidente (1940-1949). Le premier conseil (1925-1940) de l'UFCS est composé de Mesdames Aubin, de Beaumont, Pinon, Pivert, Aubert, Bourel, de Tailhandier, de Lanouvelle, Balmary, Brosse, Locq, Boussard, Doutre.
Alors que les organisations féministes françaises choisissent après 1940 la voie de la dissolution, l'UFCS, sous la direction de Butillard, accepte de participer aux structures mises en place par le régime de Vichy[2]. À titre individuel, plusieurs de ses membres s'engageront cependant dans la Résistance, notamment Daisy-Georges Martin et Yvonne Pagniez[3].
En 1965, l'UFCS se déconfessionnalise.
En 1975, l'UFCS fête ses cinquante ans d'existence [4].
En 1976, la branche lyonnaise crée le centre de formation dédié spécifiquement à la formation des femmes. Il s'adresse depuis de nombreuses années à un public mixte[5].
En 2008, l'UFCS lyonnais s'affilie avec Familles Rurales[6]. La branche lyonnaise prend son indépendance en gardant les valeurs originelles et s'oriente vers 3 axes : être aidé, être accompagné, être formé[5].
Bibliographie
Publications du Mouvement
La Femme dans la vie sociale, 1927-1968.
Butillard Andrée, La Femme au service du pays, U.F.C.S., Paris-Lyon, 1942.
Butillard Andrée, La vie politique et les femmes, UFCS, 1945.
Butillard Andrée, Apostolat social, SIAS, 1952
Caron Hélène, Pouvoirs publics et citoyens, Privat, 1953
Caron Hélène et Doneaud Thérèse, Citoyens actifs, communes vivantes, Privat, 1959.
Caron Hélène et Doneaud Thérèse, Madame Jourdain, citoyenne sans le savoir, Privat, 1963.
Ma commune, UFCS, 1964.
Notes et références
↑cité dans DONEAUD Thérèse & GUERIN Christian, Les femmes agissent, le monde change: histoire inédite de l'Union féminine civique et sociale, Cerf "Histoire", 2005, p. 37.
↑ a et bMichelle Zancarini-Fournel, « Les féminismes, des mouvements autonomes ? », dans Le Siècle des féminismes, Éditions de l'Atelier, p. 232.
↑René Rémond et Christian Guérin, Les femmes agissent, le monde change : histoire inédite de l'Union féminine civique et sociale, Paris, Cerf, , 270 p. (ISBN2-204-07972-3 et 9782204079723, OCLC420812011), p. 83
Thérèse Doneaud, « 50 ans de la vie d’un mouvement de femmes : l’Union féminine civique et sociale », in Éléments pour l’histoire de l’Éducation populaire, documents de l’I.N.E.P., n° XXI, 1976.
Thérèse Doneaud & Christian Guérin, Les femmes agissent, le monde change: histoire inédite de l'Union féminine civique et sociale, Cerf "Histoire", 2005.
Henri Rollet, Andrée Butillard et le féminisme chrétien, Spes, 1960.