L'Union des femmes du Niger (abrégé UFN) est une organisation de femmes au Niger. Elle est active de 1959 à 1974.
Histoire
Fondée le 17 mars 1959[1], l'Union des femmes du Niger est issue de l'Association des femmes, fondée en 1956. Historiquement la première association de femmes au Niger[2], elle est établie dans la capitale Niamey. L'UFN est affiliée au Parti progressiste nigérien au pouvoir[3]. Aïssa Diori, épouse du président Hamani Diori en a été la présidente d'honneur[2]. La présidente de l'UFN était l'institutrice Fatou Djibo, les deux vice-présidentes étaient également enseignantes[4], et une autre membre notable était l'entrepreneure Jeannette Schmidt Degener [5].
Les groupes d'entraide de femmes avaient déjà une longue tradition au Niger. L'Union des femmes du Niger a étendu cette orientation aux revendications politiques[6]. L'objectif primordial de l'organisation était l'égalité des droits pour les femmes et les hommes[1]. Elle a promu l'éducation des femmes, amélioré les infrastructures sanitaires et créé des emplois spécifiques aux femmes[3]. Elle a également fait partie des soutiens financiers du musée national du Niger[1]. L'UFN n'a pas réussi à exiger des réformes juridiques sur le droit du mariage et le prix de la mariée ainsi que l'introduction du droit de la famille[3]. Les membres de l'UFN ont également tenté de s'inscrire sur la liste des candidats aux élections législatives de 1970 ; finalement, il n'y eut aucune femme sur celle-ci[3].
La fin de l'Union des femmes du Niger survient avec le coup d'État militaire du , lorsque toutes les structures politiques existantes sont dissoutes. Une organisation qui lui a succédé, l'Association des femmes du Niger, a été fondée en 1975 sous le régime du Conseil militaire suprême[3].
↑Yenouyaba Georges Madiéga, Oumarou, ... Nao et Université de Ouagadougou. Département d'histoire et d'archéologie, Burkina Faso : cent ans d'histoire, 1895-1995 : actes du premier colloque international sur l'histoire du Burkina, Ouagadougou, 12-17 décembre 1996, Presses universitaires de Ouagadougou, (ISBN2-84586-431-0 et 978-2-84586-431-3, OCLC417596621, lire en ligne)