Una furtiva lagrima

Una furtiva lagrima, par Enrico Caruso en 1911.

Una furtiva lagrima (littéralement « Une larme furtive ») est une romance pour ténor issue de l'opéra L’Élixir d’amour de Gaetano Donizetti créé au Teatro della Canobbiana de Milan le [1]. Cet air est le passage le plus célèbre de l'œuvre dont il constitue le sommet[2]. Il est ainsi souvent repris dans les récitals.

Contexte

Una furtiva lagrima est chantée au cours de la septième scène du second acte. Nemorino a acheté un flacon à un "docteur" qui est en réalité un charlatan, en pensant qu'il contient un élixir d'amour capable de lui gagner le cœur d'Adina, une belle et riche fermière. D'après le docteur, l'élixir agit en un jour, et en attendant ses effets, Nemorino ne porte plus aucun intérêt à Adina, qui s'en trouve affectée. Pour payer une nouvelle dose d'élixir, Nemorino s'engage dans l'armée. Dans le même temps, l'oncle de Nemorino meurt, lui léguant toutes ses richesses. Nemorino, devenu un bon parti, voit toutes les jeunes filles lui tourner autour. Mais le jeune homme n'a pas eu connaissance de la mort de son oncle, et attribue son nouveau succès à l'élixir. Adina est tout aussi surprise et affligée de voir tant de jeunes filles lui courir après. Le charlatan explique à Adina qu'il s'est engagé dans l'armée et a pris l'élixir pour elle. Nemorino prend les larmes qu'il a aperçues dans les yeux d'Adina pour le signe de son amour. Il chante sa joie d'être aimé.

Livret

Livret original (italien)
Traduction française

Una furtiva lagrima
negli occhi suoi spuntò:
Quelle festose giovani
invidiar sembrò.
Che più cercando io vò?
Che più cercando io vò?
M'ama! Sì, m'ama, lo vedo. Lo vedo.
Un solo istante i palpiti
del suo bel cor sentir!
I miei sospir, confondere
per poco a' suoi sospir!
I palpiti, i palpiti sentir,
confondere i miei coi suoi sospir...
Cielo! Si può morir!
Di più non chiedo, non chiedo.
Ah, cielo! Si può, Si può morir
Di più non chiedo, non chiedo.
Si può morir, Si può morir d'amor.

Une larme furtive
A perlé dans ses yeux.
Elle semblait envier
Ces jeunes filles en fête.
Que désirer de plus ?
Que désirer de plus ?
Elle m'aime, oui, elle m'aime : je le vois, je le vois.
Pour un instant, sentir les battements,
Les battements de son cœur.

Mêler un peu à ses soupirs les miens ! Sentir, sentir ses battements,
Mêler à ses soupirs les miens !
Ciel ! après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Ah, ciel ! après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Après on peut mourir, après on peut mourir d'amour !

Dans la culture

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Liens externes

Notes et références

  1. François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 163
  2. « Le sommet de L'Elisir est la romance pour ténor du second acte » in Kobbé, Tout L'Opéra, Paris, Robert Laffont, 2000, p. 205.