C'est le documentaire The Corporation qui a donné l'idée à Rodrigo Pia d'écrire sur ce sujet[1].
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Pour Jacques Mandelbaum du Monde, Un monstre à mille têtes de Rodrigo Plá « est le meilleur qu'il ait donné. Un parti pris esthétique très fort, presque conceptuel, un sujet universel, une rage qui fait mouche, une touche d’humour noir font la différence. [...] le monde qu'il dépeint depuis une dizaine d’années dans ses longs-métrages (depuis La Zona jusqu’à La demora) n'est pas très beau à voir. »[2].
Pour Serge Kaganski des Inrockuptibles, « Repéré pour La Zona, propriété privée, Rodrigo Plá mélange adroitement le thriller et le commentaire social, gagnant sur les deux tableaux : le polar est chargé de dynamite politique alors que la charge sociale est tendue comme un film d'action. Dans ce genre ultracodé, il parvient à inventer, travaillant le bord-cadre, le hors-champ, les encoignures de portes ou de couloirs, les sons in et off, créant de la tension et du suspense par le seul biais de la mise en scène – même s'il en fait parfois un peu trop dans le surcadrage ou le décadrage. Ce style parfois trop voyant passe parce que le film est sec, rapide, va à l’essentiel en 1 heure 14, et parce que Jana Raluy est remarquable en ménagère devenue guerrière. »[3].