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Ulrike Beate Guérot, née en 1964 à Grevenbroich[1](Allemagne de l'Ouest), est une politologue allemande établie à Berlin, fondatrice et directrice du European Democracy Lab (Laboratoire de démocratie européenne), un laboratoire d’idées (Think tank) dédié à l’avenir de la démocratie en Europe.
Le , Ulrike Guérot est nommée professeure de politique européenne et d'étude de la démocratie à l'université du Danube à Krems où elle dirige par ailleurs le département de politique européenne.
Biographie et travaux
Ulrike Guérot étudie les sciences politiques, l’histoire et la philosophie. En 1995, elle est titulaire d'un doctorat en sciences politiques de l'université de Münster (Allemagne). Son travail de thèse porte sur l'histoire du Parti socialiste français[2] et sa vision de l’Europe entre 1971 et 1995. Elle est également détentrice d'un master en sciences politiques et relations internationales de l'Institut d’études politiques de Paris (« Sciences Po »). Entre 1992 et 1995, elle occupe le poste d’assistante parlementaire au bureau de Karl Lamers, ancien membre la cambre basse du Parlement allemand (Bundestag), alors porte-parole aux affaires étrangères du parti de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU - Christlich Demokratische Union).
À son retour à Berlin en 2000, Ulrike Guérot prend la direction de l’Unité d’études européennes à la Société allemande des affaires étrangères (DGAP, Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik). Elle occupe ce poste jusqu’en 2003, année où elle rejoint le German Marshall Fund of the United States (GMF), une institution américaine de politique publique qui vise à promouvoir les relations transatlantiques, en tant que directrice des affaires étrangères.
En 2007, elle fonde le bureau berlinois du Conseil européen des relations étrangères (ECFR). Elle en est le premier directeur et reste à sa tête jusqu’en 2013. Pendant cette période, Ulrike Guérot consacre plusieurs publications aux différents aspects des politiques européennes d’intégration, au processus de constitutionnalisation de l’Europe, ainsi qu’aux politiques étrangères de l’Union européenne, et tout particulièrement aux relations franco-allemandes et transatlantiques. Elle crée également le programme Germany in Europe (L’Allemagne en Europe) du Conseil européen des relations étrangères (ECFR) dans le but d’analyser l’évolution du rôle de l’Allemagne au sein de l’Union européenne. Dans le cadre de ce programme, elle publie deux ouvrages. Le premier, fruit d’une collaboration avec Jacqueline Hénard, est publié en 2011 et s’intitule What does Germany think about Europe ? (Que pense l’Allemagne de l’Europe ?). Le second ouvrage, Germany in Europe : A Blog Chronicle of the Euro-crisis, paraît en 2013.
Au printemps 2012, Ulrike Guérot est chercheuse invitée à la German House de l'université de New York (NYU)[3]. À l'automne 2014, elle obtient un statut d’invité au Centre de recherche en sciences sociales de Berlin (WZB, Wissenschaftszentrum Berlin).
En , elle fonde, en collaboration avec Victoria Kupsch, le Laboratoire de la démocratie européenne (European Democracy Lab, EDL), rattaché à la European School of Governance (École de la gouvernance européenne) à Berlin, afin de définir la démocratie européenne post-crise. L’idée centrale du Laboratoire est le développement d’une Res Publica Europeae, une entité politique de l’Europe en tant que République.
Ulrike Guerot est nommée le professeur de l'université pour politique européenne et l'étude de la démocratie à l'université du Danube à Krems et elle dirige le Département pour la Politique Européenne et l'étude de la Démocratie.
En , Ulrike Guérot et le romancier autrichien Robert Menasse publient un Manifeste pour une République européenne (Manifesto for a European Republic)[4]. Le European Democracy Lab joint à ce Manifeste un appel à une nouvelle Europe, soutenu par Ulrike Guérot. Des universitaires, intellectuels, artistes et décideurs ont également signé cette pétition, parmi lesquels figurent l'économiste Thomas Piketty, Ernst Ulrich von Weizsäcker ou encore Gesine Schwan, dont Guérot est proche.
En 2003, elle reçoit la médaille de l'Ordre national du Mérite pour son engagement et sa contribution à l’intégration européenne. Lors du débat portant sur la sortie de la Grèce de la zone euro, elle s’oppose publiquement à un « Grexit ».
Elle fait également partie de la délégation officielle du Président de la République fédérale d’Allemagne Joachim Gauck, lors de sa visite officielle en France en automne 2013[5].
Aux côtés de Sebastian Dullien, Ulrike Guérot revendique une critique de l’ordolibéralisme et de son rôle dans la crise de la zone euro.
Ulrike Guérot a deux fils et a été mariée au diplomate français Olivier Guérot.
Notes et références
↑« Autoren Januar 2010 », Blätter für deutsche und internationale Politik (consulté le )
↑(de) Ulrike Guérot, Die PS und Europa – eine Untersuchung der europapolitischen Pragmatik der französischen Sozialisten 1971–1995. Brockmeyer, Bochum 1996., , 641 p. (ISBN978-3-8196-0412-6 et 3-8196-0412-X).
↑« Deutsches Haus », sur deutscheshaus.as.nyu.edu (consulté le ).
↑(de) Von Armin von Bogdandy et Ulrike Guérot, « Europäische Union und Deutschland Eine neue Leitidee - die europäische Republik », Frankfurter Allgemeine Zeitung, (ISSN0174-4909, lire en ligne, consulté le ).