Type Merson

Type Merson
Pays
Année d'émission
1900
Année de retrait
années 1920
Description
allégorie agricole
Couleur
bicolore
Impression
Dentelure
13½ x 14

Les timbres au type Merson sont des timbres d’usage courant français, dessinés par Luc-Olivier Merson et émis le . Ils sont retirés de la vente (selon les valeurs) pendant les années 1920.

Conception générale

Le motif des timbres au type Merson rejoint les thèmes allégoriques inaugurés avec les timbres au type Sage et représente « La République assise, gardienne de la Paix »[1]. La plupart des timbres sont gravés par Auguste Thévenin.

Ces timbres de grand format (deuxième série en France), à dentelure 13½ x 14 ou non dentelés, imprimés en typographie sur des feuilles de 75 timbres[1], sont les premiers timbres bicolores utilisés en France[2]. L’impression en deux fois (un passage pour chaque couleur), technique encore imparfaitement maîtrisée, est à l'origine des nombreuses variétés de couleurs et de position des couleurs[3]. Pour faire face à la pénurie de papier pendant la Première Guerre mondiale, certaines feuilles sont imprimées sur du papier dit « G.C. » (Grande Consommation), de qualité médiocre[4].

Le format et les deux couleurs s'expliquent par la forte valeur faciale des Merson qui servent conjointement avec les plus faibles valeurs des types Blanc et Mouchon mis en circulation à la même date[5].

Utilisation postale

Utilisation de deux timbres au type Merson 3f (1925) et 5f (1900, tirage de 1922) pour un bordereau d'expédition de colis d'Alsace-Lorraine en 1927.

Les émissions des timbres au type Merson se sont échelonnées entre 1900 et 1927.

Date Faciale Couleurs Notes
1900 0040 40 c rouge et bleu
1900 0050 50 c brun et gris
1900 0100 1 f lie-de-vin et olive
1900 0200 2 f violet et jaune
1900 0500 5 f bleu et jaune
1906 0045 45 c vert et bleu
1920 0060 60 c violet et bleu
1920 0200 2 f orange et vert
1922 0045 45 c vert et bleu + surcharge noire préoblitéré
1923 0100 1 f lie-de-vin et olive + surcharge bleue Congrès philatélique Bordeaux (40 000 exemplaires)
1925 0300 3 f violet et bleu
1925 2000 20 f lilas-rose et vert
1926 1000 10 f vert et rouge
1927 0300 3 f lilas et carmin
1927 0200 2 f orange et vert + surcharge bleu-noir Poste aérienne (90 000 exemplaires)
1927 0500 5 f bleu et jaune + surcharge noire Poste aérienne (90 000 exemplaires)
1929 0200 2 f orange et vert + surcharge bleu-noir Exposition philatélique Le Havre (90 000 exemplaires)

Les fortes valeurs faciales des types Merson leur ouvrent une grande plage d'usages : lettres recommandées, lettres par express, lettres de différents types pour l'étranger, envoi en valeur déclarée, lettres chargées, poste aérienne (les timbres portent en surcharge les mots « Poste Aérienne » surmontés de la silhouette d'un avion), colis postaux d'Alsace Lorraine.

Le 45 c vert et bleu de 1906 a été surchargé comme préoblitéré en 1922.

Un certain nombre d'entre eux sont surchargés à l'occasion d'expositions philatéliques (telles celles de Bordeaux en 1923 et du Havre en 1929). D'autres, revêtus des surcharges « ANNULÉ » ou « SPÉCIMEN », servent à la formation du personnel des Postes lors de cours d'instruction.

Utilisation hors métropole

Type modifié pour servir en Crète avec surcharge 4 piastres, vers 1920.

Les timbres au type Merson ont également servi surchargés dans des pays ou bureaux sous dépendance française.

Dans la plupart des cas ils ont été surchargés avec le nom du pays : Alaouites (Syrie), Alexandrie, Algérie, Andorre, Chine, Cilicie, Liban, territoire de Memel, Syrie. Au Levant (Empire ottoman), une émission de 1921 ne contenait que des surcharges en piastres sans mention de pays[7].

D'autres ont fait l'objet d'un tirage modifié (où la mention du pays figure dans le cartouche qui contient FRANCE dans l'émission originale : Alexandrie, Cavalle, Chine, Crète, Dédéagh, Levant (Empire ottoman), Maroc, Port-Saïd[8].

Enfin, ces émissions ont fait l'objet d'autres surcharges pour d'autres pays ou pour des situations spécialisées[9] :

  • Sur les timbres du Maroc : Tanger
  • Sur les timbres du Levant : Castellorizo, Île Rouad, Syrie.

Notes et références

  1. a et b Paul Charbon et al., Le Patrimoine de La Poste, Charenton-le-Pont, éditions Flohic, , 480 p. (ISBN 978-2-8423-4008-7), p. 26.
  2. « Quelques innovations en France », sur Société philatélique de Gentilly (consulté le ).
  3. Matthieu Singeot, « Le type Mouchon : condamné à être mal aimé », Timbres magazine, no 132,‎ , p. 75.
  4. « Lexique philatélique », sur Fédération française des associations philatéliques (consulté le ).
  5. Jean Storch et Robert Françon, Les types Droits de l'Homme de J.-E. Mouchon, Timbroscopie, , 119 p. (ISBN 2-9071-2401-3), p. 11-12.
  6. C'est le timbre Merson le plus rare des différentes séries émises.
  7. Nicolas de Pellinex, « Merson, les seconds grand format de notre histoire postale », Timbres magazine, no 97,‎ , p. 75-81.
  8. Nicolas de Pellinex, « Les Merson ayant servi à l’étranger, une collection dans la collection Seconde partie », Timbres magazine, no 99,‎ , p. 68-72.
  9. Nicolas de Pellinex, « Les Merson ayant servi à l’étranger, une collection dans la collection Seconde partie », Timbres magazine, no 99,‎ , p. 71.

Voir aussi

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