Le Turkestan oriental (en ouïghour : شەرقىي تۈركىستانSherqiy Türkistan), également appelé petite Boukharie, Tartarie chinoise ou Turkestan chinois, est une région d'Asie centrale située dans le bassin du Tarim.
Le terme « Turkestan » provient du persan signifiant littéralement « le pays des Turcs ». Cependant jusqu'à la conquête et l'unification de cette région par les Mandchous de la dynastie Qing (dernière dynastie ayant régné sur la Chine de 1644 à 1912) où elle prendra le nom de province de Xinjiang (littéralement « nouveau territoire »), on distinguait historiquement et culturellement deux régions distinctes : La Dzoungarie au Nord, composée majoritairement de steppes et peuplée de peuples nomades (Kazakhs, Dzoungares, etc.) et le bassin du Tarim au Sud, majoritairement désertique et berceau de la brillante civilisation ouïghoure médiévale, organisée autour des cités marchandes des oasis telles que Turfan et Kachgar[1].
Les termes « Turkestan oriental » ont été proposés au XIXe siècle par les turcologuesrusses[Lesquels ?] pour remplacer l'ancien terme non qualifié.
À compter du XXe siècle, les séparatistes ouïghours[Lesquels ?]utilisèrent cette appellation pour définir le Xinjiang dans son entier, marquant ainsi l'indépendance d'un futur État. Ce rejet du terme « chinois » provient à la fois d'une volonté de rayer la perspective d'une domination chinoise et de celle d'accentuer le rapprochement avec les groupes turcs de l'Ouest[réf. nécessaire].