Cet article relève du domaine de la législation sur la protection sociale et a un caractère davantage juridique que médical. Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant :
Travaux en laboratoire exposant au contact des léporidés
et des petits rongeurs.
Date de mise à jour :
Données professionnelles
La tularémie est une maladie infectieuse provoquée par Francisella tularensis, le bacille de Francis (anciennement Pasteurella tularensis), une petite bactérie qui a la propriété de traverser la peau saine.
Le réservoir de la bactérie est constitué par des rongeurs et des tiques. Les lièvres et les tiques représentent les principaux vecteurs de l’infection humaine.
Elle peut être transmise par contact direct de la peau (pénétration du germe à travers la peau saine possible mais favorisée par des égratignures) avec des animaux infectés, des végétaux, le sol, le matériel contaminé (clous, lame, etc.) ou par des éclaboussures projetées dans l’œil ou sur des plaies cutanées ; la contamination peut également être due à des morsures de tiques, ou plus rarement d’insectes (tabanidae) et plus rarement par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille[3].
Les professions exposées sont les forestiers, les garde-chasse, les ouvriers manipulant les peaux (taxidermistes, tanneurs) ainsi que les marchands de gibier.
Données médicales
La maladie peut revêtir une forme locale : ganglion qui évolue vers la suppuration (bubon) ou une forme typhoïde, généralisée, parfois avec éruption.
Il y a une grande difficulté à mettre le germe en évidence par culture directe, même lorsqu'il est visible en grand nombre dans le pus ganglionnaire, il est rare d'obtenir un développement. Il en va de même de l'hémoculture qui est constamment négative. Pour cette raison, il est préférable d'inoculer le prélèvement à une souris ou un cobaye et de sub-cultiver la rate de l'animal sacrifié sur milieu artificiel.
Le sérodiagnostic prend une importance primordiale. On le réalise de la même façon que la séro-agglutination de Wright, au moyen d'une suspension de Fr. tularensis récoltée sur milieu solide et tuée.
Prévention
Surveillance dans l'importation de gibier pour repeupler les chasses.
Précaution dans les manipulations d'animaux malades. Ceci vaut également au laboratoire où ce germe donne facilement des infections accidentelles.