Yann Houssin prend le nom de plume de Tristan Cabral en hommage à l'homme politique bissau-guinéen et cap-verdien Amílcar Cabral et à Tristan, du mythe littéraire Tristan et Iseut[4].
Il participe à des mouvements de contestation politique. Celle du Comité Anti-Militariste (CAM) soutenant les comités de soldats lui vaudra un emprisonnement pendant quelques mois en 1975[5]-1976, conclu par un non-lieu[6]. Il est aussi suspendu un temps de l'enseignement pour n'avoir pas effectué son service militaire[7].
Lors des élections municipales de 1995, il est candidat à Nîmes sur la liste conduite par Simon Casas[8].
Il est le père de l'éditrice d'art Sarah Houssin-Dreyfuss[9].
Œuvre
En 1974, le recueil de poésie Ouvrez le feu[10] d'un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral, suicidé en 1972[11], est salué par la critique. Yann Houssin signe la préface. On apprendra plus tard qu'Yann Houssin en est le véritable auteur[2].
Publications
Poésie
Ouvrez le feu ! : 1964-1972, préface signée Yann Houssin, couverture de Christian Bayle, éd. Plasma, 1974, 118 p.
Sonnets par Alin Anseeuw, Jean-Pierre Bobillot, Xavier Bordes, Tristan Cabral, et al., éd. Ecbolade, 1989.
Le Quatuor de Prague : 1968-1990, éd. de l'Aube, 1990.
Le Passeur d'Istanbul : poèmes, dessins de Ianna Andréadis, éd. du Griot, 1992.
L'enfant d'eau : journal d'un égaré, 1940-1950, éd. les Cahiers de l'égaré, 1997.
Mourir à Vukovar : petit carnet de Bosnie, mis en images par Martine Mellinette, Chambon-sur-Lignon, Cheyne (collection : Poèmes pour grandir), 1997, 45 p.
La Messe en mort, éd. Le Cherche midi, 1999, prix Georges Perros[13],[14].
L'Enfant de guerre : 999-1999, éd. Le Cherche midi, 2002.
La Belle et la Fête, illustrations de Lookace Bamber, éd. Tipaza, 2008.
Le Cimetière de Sion, De Yad Vashem à Chatila-Gaza, éd. L'Harmattan, 2010.
H.D.T. (hospitalisation à la demande d'un tiers), éd. Le Cherche midi, 2010.
Les Chants de la sansouïre, avec Michel Falguières, photographies de Didier Leclerc, Atelier N89, 2011.
Dernier tango à Salta. Quand deux femmes s'aimaient dans l'Argentine de Videla, éd. L'Harmattan, 2012. (ouvrage retiré par l'éditeur en 2016).
Juliette ou le chemin des immortelles, éd. Le Cherche midi, 2013.
Si vaste d'être seul, éd. Le Cherche midi, 2013.
Requiem en Barcelona, éd. Chemins de Plume, 2014.
La Petite Route (mes années buissonnières), éd. Chemins de Plume, 2015.
Poèmes à dire, éd. Chemins de Plume, 2019.
Essais
Avec Jack Oriac et Hervé Sintmary : Manifestes pour la sixième République, Nîmes, La Mémoire du futur, 1987, 197 p.
Le désert-Dieu : journal de Jérusalem sous l'Intifada, Besançon, L'Alpha l'Oméga éditions, 1996, 108 p. (ISBN2-910603-032).
Michel Falguières, « Cabral Tristan (Houssin Yann dit) », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 535-536 (ISBN978-2846211901)
↑« TRISTAN CABRAL », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Mort et résurrection de Tristan Cabral », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Lucienne Cantaloube-Ferrieu, « Tristan Cabral, La lumière et l'exil, "Anthologie des Poètes du Sud de 1914 à nos jours", préface de Jean Carrière, 1985 », dans Littératures, n° 13, automne 1985, p. 175-176 Lire en ligne.