Trisetum flavescens est une plante herbacéevivacecespiteuse, poussant en touffes épaisses, pouvant atteindre 60 à 80 cm de haut, et parfois dépasser 1 m.
Les tiges, dressées ou géniculées ascendantes, comptent de 3 à 5 nœuds. Les feuilles ont un limbe plat, de 3,5 à 18 cm de long, à la surface scabreuse, glabre ou pubescente, et une ligule frangée, courte (de 0,3 à 1.1 mm de haut).
L'inflorescence est une panicule étroite, elliptique, de 6,5 à 15 cm de long, de couleur jaune verdâtre à pourpre virant au jaune d'or en vieillissant[2],[3],[4].
Les épillets, de forme oblongues, comprimés latéralement, ont de 5 à 8 mm de long. Ils sont pédicellés et comprennent de 2 à 4 fleurons fertile et des fleurons réduits vers l'apex. Ils sont insérés entre deux glumes inégales, non aristées, plus fines que la lemme fertile, la glume supérieure, membraneuse, présente trois nervures.
Les fleurons fertiles ont une lemme longue de 4,4 à 6,3 mm, à cinq nervures, à l'apex entier ou denté, munie d'une arête dorsale de 5 à 9 mm de long avec une colonne torsadée.
Chaque fleuron compte trois anthères[4].
Biologie
Trisetum flavescens produit des quantités relativement importantes de cholécalciférol, ou vitamine D3. Des essais sur des rats et des cailles du Japon on montré une activité de type vitamine D équivalente à 3 et 4 UI par gramme de matière sèche.
Le cholécaciférol est présent principalement dans les feuilles jeunes et beaucoup moins dans les autres organes de la plante (tiges, racines, fleurs et graines). Le taux de cholécalciférol dans la plante est fonction de l'exposition de celle-ci aux rayons ultraviolets[5].
L'avoine jaunâtre est utilisée comme plante à gazon et comme plante fourragère, mais présente cependant l'inconvénient d'être toxique pour le bétail au delà d'une certaine concentration à cause de ses effets calcinogènes. La consommation de cette plante provoque en effet le syndrome de la calcinose enzootique chez le bétail qui en broute, notamment les moutons.
En France, elle n'est répandue et spontanée, en prairies permanentes, qu'en zone méditerranéenne, sur sol calcaire et séchant (typiquement les Préalpes). Elle ne semble pas poser de problèmes pour les moutons qui la consomment volontiers et favorisent la dissémination et la germination des graines par leur piétinement. Elle n'est pas semée et considérée d'intérêt moyen[7].
↑(en) Dixon, J. M., « Trisetum flavescens (L.) Beauv. (T. pratense Pers., Avena flavescens L.) », Journal of Ecology', vol. 83, no 5, , p. 895-909 (DOI10.2307/2261427, résumé).
↑ a et b(en) « Trisetum flavescens », sur AusGrass2 - Grasses of Australia (consulté le ).
↑(en) Walter A. Rambeck, Ortrud Kreutzberg, Christiane Bruns-Droste, Hermann Zucker, « Vitamin D3 in the Grass Trisetum flavescens », Zeitschrift für Pflanzenphysiologie, vol. 104, no 1, , p. 9-16 (résumé).
↑(en) Hassan, M. et al., « Identification and characterization of a novel Tritimovirus species isolated from wild Trisetum flavescens L., family Poaceae », Virus Genes, vol. 39, no 1, , p. 146-152 (DOI10.1007/s11262-009-0373-y, résumé).