Pour Jacques Tchamkerten, c'est « sans nul doute la composition la plus vaste et la plus développée de Pierné[1] », qui « peut être considéré[e] comme son chef d'œuvre dans le domaine de la musique de chambre[1] ».
Structure et commentaires
Le Trio, d'une durée moyenne d'exécution de quarante-et-une minutes environ[5], est constitué de trois mouvements :
Agité, de mouvement et de sentiment, « monumental [..., qui] occupe à lui seul près de la moitié de l'ouvrage[1] » ;
Allegretto scherzando, à , qui « semble inspiré de quelque folklore imaginaire d'Europe orientale[1] » ;
Modérément lent, qui s'ouvre sur une « oppressante introduction[6] » qui mène à « un thème d'allure bretonne [...] qui va servir de base à une série de variations au cours desquelles il se métamorphosera au prisme de savoureux jeux rythmiques, contrapuntiques ou de timbre[6] ».
Pour Georges Masson, le Trio pour violon, violoncelle et piano« témoigne d'une recherche toujours plus poussée de timbres, de rythmes et de thèmes contrastés. Il réalise, en son troisième mouvement, l'alliance de l'impressionnisme et du franckisme[2] ».
Adolphe Piriou relève que certains considèrent la pièce comme étant la meilleure œuvre de Gabriel Pierné[7].
La partition est publiée par Durand[8], en 1922[5].
Georges Masson, Gabriel Pierné, musicien lorrain, Presses universitaires de Nancy / Éditions Serpenoise, coll. « Regards » (no 18), , 166 p. (ISBN2-86480-131-0 et 2-901647-96-0).
Jean-Alexandre Ménétrier, « Gabriel Pierné », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 698–700.