L'agglomération du Grand Buenos Aires ne se limite pas, loin de là, à la seule ville proprement dite de Buenos Aires. Cette dernière comptait en 2001 moins de 2,8 millions d’habitants, alors que le Grand Buenos Aires dépassait les 12 millions.
Description générale
Le métro de Buenos Aires dessert essentiellement les quartiers du centre-ville avec quelques antennes vers des quartiers densément peuplés comme Palermo ou Belgrano, et les gares de chemin de fer principales de la ville. De plus, à la différence d'autres villes dont Paris et Bruxelles, aucune station de métro n'atteint la banlieue. Il y a donc un total de plus de 10 millions de citoyens qui n'y ont pas accès directement.
Mais l'agglomération bénéficie de la présence de plusieurs lignes de chemin de fer, qui pour des raisons historiques, ayant appartenu à des entités différentes, n'ont pas de relations entre elles. Toutes possèdent une gare terminale dans le district fédéral, c’est-à-dire dans la ville de Buenos Aires proprement dite, en correspondance avec le métro.
Les différents Ferrocarriles (Chemins de fer) circulant dans l'agglomération ont toutes donné naissance à une ou plusieurs lignes ferroviaires destinées au transport de passagers. À l'inverse de Paris ces lignes ne constituent nullement un "RER" intégré, mais une série de lignes juxtaposées, gérées par des sociétés privées différentes et ayant même toutes sortes d'écartement des rails différents.
Historique
La création de Metropolitan Railroad (MetroFA), filiale des chemins de fer d'Argentine FA, en 1979, qui gérait à l'époque 214 km de voies ferrés et 96 stations, fut la base pour une rénovation du réseau, en particulier son électrification[1].
En 1991, le gouvernement décide la privatisation des chemins de fer argentins sous forme d'une concession de dix ans[2]. La société FeMeSA (Ferrocarriles Metropolitanos SA) transporte alors annuellement 272 millions de passagers de la banlieue de Buenos Aires sur 843 km de lignes qui relient 278 stations à quatre gares de la capitale. La FeMeSA utilise 188 locomotives disel-électrique, 131 véhicules diesel, 808 véhicules électriques et 604 wagons remorque. Les lignes sont au nombre de six : Sarmiento (192 km), Mitre (214 km), Urquiza (25,6 km), Roca (267 km), Belgrano (zone nord 42 km, zone sud 94 km) et San Martin (55 km). Les trois premières lignes sont en meilleur état que les autres, les deux dernières n'étant électrifiées que partiellement sur leur parcours[3]. Le processus de privatisation se déroula en plusieurs étapes tout au long de l'année 1992[4]. Aux termes du processus, le Consorcio Transportes Integrados Metropolitanos (Trainmet) composé de sociétés argentines a été choisi pour l'attribution de trois lignes (Roca, San Martin et Belgrano sud), les firmes nippone Japan Railways et américaine San Francisco Bay Area Rapid Transit en étant les exploitants. Un consortium portugais Ferrovias a remporté l'adjudication pour la ligne Belgrano nord, dont les opérateurs sont les chemins de fer du Portugal et le Metro de Barcelone[5]. Les lignes Mitre, Sarmiento et Urquiza ainsi que le Subte (métro) furent concédés pour 20 ans au consortium Metrovias formé en particulier par les sociétés Benito Roggio e Hijos SA, Burlington Northern, Morrison Knudsen et Cometrans[6]. Les contrats de concessions ne furent toutefois signés qu'en 1994[7]. Une société spécifique, Trenes de Buenos Aires (TBA), fut créée pour gérer les lignes Mitre et Sarmiento[8]. La privatisation entraîna une amélioration des services avec une augmentation de la fréquentation[9],[10].
Composition du réseau
On distingue huit lignes différentes destinées au transport de passagers. Attention le mot ligne (en espagnol Línea) ne signifie pas "trajet sans ramifications". Au contraire, chaque ligne peut constituer un petit réseau à branches multiples.
En français Train de la côte ou Train du littoral. C'est une ligne purement touristique créée en 1995 par réactivation d'un rameau désaffecté du Chemin de fer General Bartolomé Mitre.