De nombreux chefs et dirigeants du territoire sont présents aux prémices du rassemblement visant la mise sur pied du traité et après la conclusion de celui-ci. Les absents ont été représentés par des Métis jusqu'à ce qu'ils indiquent où ils souhaitaient que leurs réserves agricoles soient établies. Le traité réaffirme les droits inhérents que détenaient les Anishinabés avant l'arrivée des Européens, situés là où se trouve aujourd'hui le sud-ouest du Manitoba et une petite partie du sud-est de la Saskatchewan.
Histoire
Tel que son nom l'indique, le Traité numéro 2 constitue le deuxième traité conclu entre autochtones et allochtones depuis la fondation du gouvernement canadien en 1867. Il survient un an après que la province du Manitoba ait rejoint la Confédération canadienne. Le Manitoba n'étant pas une province visée par le Traité numéro 2 au moment où le traité est ratifié le , la Loi de 1870 sur le Manitoba est modifiée en 1872 pour tenir compte du Traité numéro 1.
Le Traité numéro 2 vise l'ouverture à la colonisation et à l'immigration d'une étendue de pays délimitée, l'obtention du consentement à cet effet de ses sujets indiens habitant ladite étendue, et la conclusion de traités et d'arrangements avec eux, pour qu'il y ait paix et bonne volonté. Les termes du traité sont similaires à ceux du Traité numéro 1[2].
Les Traités numéros 1 et 2 sont modifiés par un décret le , pour y ajouter des dispositions initialement promises verbalement par le gouvernement. Des « promesses extérieures » similaires sont incluses dans le texte du Traité numéro 3 de 1873, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur le gouvernement pour qu'il inclue de telles dispositions dans les traités antérieurs.
Le Traité numéro 2 lui-même inclut une remarque à l'effet que plusieurs communautés ne sont pas représentées à Manitoba House et prévoit que Mekis, un fils d'Okanese (Saskatchewan), représenterait ces communautés dans le processus du traité.
Territoire visé
Le territoire des Anishinabés (Ojibwés) est beaucoup plus vaste que celui-ci couvert par le Traité numéro 2. Aujourd'hui, si l'on s'en tient au texte original lors de la rédaction du Traité numéro 2, il s'étend au nord du territoire du Traité numéro 1, le long de la rive est du lac Winnipeg jusqu'à la rivière Berens, jusqu'à la rivière Dauphin le long des voies navigables jusqu'à la pointe nord du lac Waterhen, à travers le Winnipegosis au nord de Duck Bay (ancienne réserve de Duck Bay), puis jusqu'à la source de la rivière Shell dans les monts Duck le long de l'Assiniboine jusqu'aux monts Moose dans le sud-est de la Saskatchewan, à travers la frontière internationale jusqu'à Brandon, puis jusqu'à la rivière White Mud jusqu'à la Drunken River, puis jusqu'à la rivière Winnipeg, où tout a commencé.
↑L'Encyclopédie canadienne, « Traités nº 1 et 2 », sur thecanadianencyclopedia.ca, (consulté le )
↑« Numbered Treaty Overview » [archive du ], Canada in the Making, Canadiana.org (Formerly Canadian Institute for Historical Microreproductions) (consulté le ) : « On a memorandum dated 27th April, 1875, from the Honourable the Minister of the Interior, bringing under consideration the very unsatisfactory state of affairs arising out of the so-called "outside promises" in connection with the Indian Treaties Nos. 1 and 2, Manitoba and North-west Territories, concluded, the former on the 3rd August, 1871, and the latter on 21st of the same month, and recommending for the reasons »