Selon cet accord, le duc de Mazovie, également princeps de Pologne, transfère à l'ordre Teutonique le pays de Chełmno au nord de son duché. Conrad lui-même avait occupé ces terres en 1220 ; les tribus prussiennes locales, toutefois, allaient bientôt contre-attaquer en livrant de longs et violents combats. Après que l'ordre de Dobrzyń, créé en 1216 pour se défendre des incursions païennes, s'est révélé inefficace, le duc a invoqué l'aide des chevaliers teutoniques. Il a de plus reconnu l'indépendance de leur État monastique fondé sur la bulle d'or de Rimini et sa souveraineté sur tous les territoires conquis en Prusse au-delà des frontières polonaises.
On ne connaît le texte du traité que par des références postérieures, l’original ayant été perdu. Selon l’historien Max Perlbach (1848-1921), il s'agirait d'un apocryphe produit par les chevaliers teutoniques pour asseoir sur des bases légales leurs droits sur leurs biens séculiers[2]. Les thèses de Perlbach ont néanmoins été remises en question par des historiens contemporains[3],[4].
↑Max Perlbach: The oldest Prussian documents. Critically examined, in: Old Prussian monthly. (1873), pp. 609–649.
↑Arno Mentzel-Reuters: Max Perlbach als Geschichtsforscher. In: Preußenland. Volume 45 (2007), (ISSN0032-7972), P. 47, referencing Gerard Labuda: Die Urkunden über die Anfänge des Deutschen Ordens im Kulmerland. In: Josef Fleckenstein (Hrsg.): Die geistlichen Ritterorden Europas. Sigmaringen 1980, P. 299–316.
↑Dariusz Sikorski, 'Neue Erkenntnisse ueber das Kruschwitzer Privileg' in Zeitschrift für Ostmitteleuropa-Forschung, 51 (2002), p. 317-350.