Les tracés digitaux peuvent relever de l'art préhistorique ou pas. Ils sont généralement réalisés sur des supports rocheux altérés ou sur un spéléothème hydraté, dénommé mondmilch (littéralement « lait de lune » en allemand). Ils traversent parfois un mince film d'argile, ou sont entièrement tracés dans l'argile.
En art préhistorique, les tracés digitaux sont des lignes laissées par des doigts sur une surface initialement molle, l'une des techniques de l'art pariétal. On les appelle aussi méandres, macaronis ou serpentins. Le terme « tracé digital » est une adaptation de finger fluting (« cannelure au doigt »), un terme inventé par Robert Bednarik.
Les traces de doigts laissées sur les parois argileuses des grottes de Toirano (Italie) pourraient s'apparenter à une occupation plus ludique qu'artistique. Cependant, on trouve un nombre important de tracés digitaux dans des grottes ornées préhistoriques ; ce qui permet de les interpréter comme des œuvres pariétales à connotation artistique.
Dans la grotte de Rouffignac, certains tracés digitaux ont été effectués par des enfants tenus à bout de bras ou portés sur les épaules, sur des voûtes hautes d'une partie de la grotte qui pourrait avoir été une sorte d'école d'art où les adultes auraient initiés les jeunes[3].
Notes et références
↑(en) K. Sharpe et L. Van Gelder, L., « Fluted Animals in the Zone of Crevices, Gargas Cave, France », Proceedings of the Eleventh Congress of the International Federation of Rock Art Organizations, Lisbon, Portugal, 4–9 September 2006, .
↑(en) K. Sharpe & L. Van Gelder, « Children and Paleolithic 'art': Indications from Rouffignac Cave, France », International Newsletter on Rock Art, vol. 38, , p. 9-17.