La tourbière est située au sud-ouest du massif du Pilat. Elle est établie à une altitude comprise entre 1 189 à 1 230 m. Elle est l'une des sources de la Dunerette[1]. La surface en tourbière s'établit sur une surface de 3 ha, et l'épaisseur maximale de la tourbe est de 1,9 m. C'est un marais formant un bombement et comportant une mosaïque de groupements végétaux[2]. Elle a la particularité de n'avoir jamais été exploité pour sa tourbe.
Elle est en grande partie pâturée par des chevaux sur une courte période annuelle, ce mode d'intervention s'inscrivant dans le plan de gestion mis en œuvre dans l'objectif de freiner la dynamique de végétation[1]. La tourbière est ouverte toute l'année au public. Un sentier de caillebotis agrémenté de panneaux d'informations parcourt le site[2].
Histoire
Les datations au carbone 14 ont déterminé l'origine de la tourbière à 6 000 ans avant J. C[1].
Dans les années 1990, la tourbière a failli disparaitre à la suite d'un projet de tranchée pour ligne électrique[3]. Le projet a été modifié et la tourbière a été classé par la suite réserve biologique dirigée le [4].
Milieux naturels et biodiversité
Protections
Du fait de sa richesse écologique, ce site est inclus dans le site Natura 2000 des « Tourbières du Pilat et landes de Chaussitre »[5]. C'est à ce titre une zone spéciale de conservation (ZSC).
On trouve plusieurs habitats tel que les bois tourbeux de pin sylvestre, une tourbière ombrotrophe ou "haut-marais" et une tourbière de transition, intermédiaire entre un "haut-marais" et un "bas-marais".
Hervé Cubizolle, Céline Sacca, Arnaud Tourman, Jérôme Porteret et Gilles Thébaud, Les tourbières du haut bassin versant de la Loire (Massif central oriental), Norois, , 192 p. (DOIhttps://doi.org/10.4000/norois.943, lire en ligne), p. 95-115
CREN (FRAPPA F.), 820032307, Tourbière de Gimel., SPN-MNHN Paris, INPN, , 11 p. (lire en ligne)