Plus généralement, la topologie cohérente sur un ensemble dont certaines parties sont munies de topologies est la topologie finale associée à ces données.
La limite inductive d'un système inductif d'espaces topologiques est la limite inductive ensembliste, munie de la topologie finale déterminée par les applications canoniques.
Dans le treillis des topologies sur un ensemble X, la borne inférieure d'une famille (τi)i∈I, c'est-à-dire l'intersection des topologies τi (vues comme ensembles d'ouverts), est la topologie finale associée aux fonctions idX : (X, τi) → X.
Une partie F de X est un fermé de cette topologie si et seulement si pour tout i ∈ I, fi−1(F) est un fermé de Yi.
Cette topologie finale peut être caractérisée par la propriété universelle suivante : une application g de X dans un espace Z est continue si et seulement si pour tout i ∈ I, g∘fi est continue.
Si les images des fi forment un recouvrement de X alors X, muni de la topologie finale, est canoniquement un quotient de la somme topologique ∐i∈IYi.
Description en termes de catégories
Dans le langage de la théorie des catégories, la construction de la topologie finale peut être décrite comme suit. Soit Y un foncteur, d'une catégorie discrèteI dans la catégorie des espaces topologiquesTop, c'est-à-dire la donnée, pour chaque objet i de I, d'un espace topologique Yi. Soit Δ le foncteur diagonal(en) de Top dans la catégorie de foncteursTopI (Δ envoie tout espace X sur le foncteur constant X). La catégorie comma(en) (Y ↓ Δ) est alors la catégorie des cônes(en) sur Y, dont les objets sont les couples (X, f) où f est une famille d'applications continues fi : Yi → X. Si U désigne le foncteur d'oubli de Top dans Set et Δ' le foncteur diagonal de Set dans SetI, alors la catégorie comma (UY ↓ Δ') est la catégorie de tous les cônes sur UY. La construction de la topologie finale peut alors être décrite comme un foncteur de (UY ↓ Δ') dans (Y ↓ Δ), adjoint à gauche du foncteur d'oubli correspondant.