Jean-Jules-Antoine dit Tony Tollet voit le jour au no 19 de la rue Bourgelat dans le quartier d'Ainay à Lyon[2]. Sa jeunesse est marquée par une maladie qui l'immobilise. C'est à cette époque qu'il apprend le dessin. En 1864, il offre à son père une Tête de Romulus au crayon noir.
Revenu à Lyon en 1889 pour soutenir sa mère malade, il s'y installe définitivement, au no 19 rue Bourgelat et en 1890, il épouse Jeanne Pailleux[4],[1]. De cette union naissent six enfants[5],[1]. Il exécute les portraits de personnalités lyonnaises. Tony Tollet enseigne le dessin au cours municipal de la Guillotière, puis au petit Collège où ses élèves sont Raoul Servant, Louis Bertola, Marcel Renard, Jean Puy, Victorine Bouvier, Madeleine Plantey, Marie-Louise Chabert-Des-Nots (sa fille aînée). Son grand atelier de la rue Bourgelat devient un lieu de rencontre artistique et deux fois par semaine se transforme en cours.
En , son atelier est détruit par un incendie[3],[1] qui fait disparaître ses œuvres de jeunesse. Édouard Herriot, alors maire de Lyon, vint lui-même constater l'ampleur du sinistre.
Tony Tollet peint jusqu'en 1942. Il est directeur honoraire des cours municipaux de dessin de Lyon, président honoraire de la Société lyonnaise des beaux-arts, ancien président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[6], président de la Société de secours aux artistes lyonnais et président fondateur de l'Union des Sociétés artistique de Lyon, lorsqu'il meurt chez lui le [7],[8].
↑Désiré Franc ne manquait pas d’éloge envers cette figure montante : « Ajoutons que Mme Chabert des Nots – Tollet, la fille du maître, est aussi une de ses élèves les plus douées et dont le bel effort a été récompensé par une deuxième médaille. Elle exposa au dernier salon (SLBA) une belle étude d’égyptienne et deux natures mortes, dont une était signalée en ces termes dans la luxueuse revue Art et photo que dirige notre ami M. Royet : « Madame Chabert des Nots – Tollet excelle dans les natures mortes où abondent des bibelots somptueux. Il est difficile de rendre avec une telle personnalité « la lionne blessée », le bronze devenu populaire, que reproduit cette dernière avec un goût consommé. Cette appréciation élogieuse nous dispense de tout commentaire sur le talent de la jeune artiste. »
↑Signature en bas à droite sur son tableau "Portrait de femme", passé à la salle des ventes de Lyons-la-Forêt, le 26 novembre 2006, lot n°33 (Pillet-Auction).
↑Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN2-907656-27-9), p. 42. Consulté le 10 octobre 2012.
Alain Vollerin, Tony Tollet, d'Ingres à Manet, Lyon, Éditions Mémoire Des Arts, , 160 p. (ISBN978-2912544438).
Patricia Bollard, Tony Tollet, Écully, Association Tony Tollet
Maryannick Lavigne-Louis et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Tollet Tony (1857-1953) », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 1274-1275.