Tolochenaz se situe dans le sud du canton de Vaud, entre Morges et Saint-Prex. Le village occupe un terrain bordant le Léman. Le territoire tolochinois est globalement plat, mais incliné en direction du lac. L'embouchure du Boiron de Morges, une rivière passant dans les parages, y forme une plage. Cette même rivière détermine une grande partie de la frontière de la commune avec Saint-Prex.
Les habitants de la commune se nomment les Tolochinois[3]. Ce gentilé date de 1956, sur proposition au syndic de l'époque à qui on trouvait un petit air chinois[4].
Tolochenaz compte 1 890 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 1 189 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 11,3 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Tolochenaz entre 1850 et 2020[6],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,7 %, similaire à la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 21,3 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[7].
La même année, la commune compte 928 hommes pour 964 femmes, soit un taux de 49,1 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[7].
Les ensembles funéraires découverts en marge de la gravière de la Caroline, au sud de Tolochenaz, ont livré des tombes attestant une occupation quasi-continue entre le néolithique (deuxième moitié du Ve millénaire avant J.-C.) et la période romaine (IIe siècle de notre ère). En précédant l'extension de la gravière, les chercheurs ont pu ainsi fouiller près de 200 structures et tombes, certaines présentant, pour cercueils, des troncs évidés recouverts de dalles et déposés dans de larges fosses[8].
Patrimoine bâti
L'église réformée a été bâtie en 1930 par l'architecte Alfred de Goumoëns[9].
La villa Riond-Bosson, élevée en 1882, a été habitée de 1898 à 1940 par le pianiste virtuose polonais Ignace Paderewski[9]. De cette maison de maître, démolie, ne subsiste qu'une dépendance, l'ancien pigeonnier. On trouve aujourd'hui à cet emplacement l'École de la construction, centre de compétence pour la formation dans les métiers du bâtiment, élevée en 1985-1988 par les architectes Bernard Gachet et Patrick Mestelan. Un bâtiment administratif, au nord, avec grand portique, date de 1994-1997, tandis qu'une extension, au sud, de 2001-2003, est due aux mêmes constructeurs[10].
Sur la route du lac, au passage du cours d'eau du Boiron de Morges, le pont bâti en 1785 présente, côté nord, une borne milliaire datant de l'époque de l'empereur romain Marc Aurèle. Elle provient de Villars-sous-Yens, où passait l'ancienne route romaine[9].
Une colonne en pierre, non loin du Boiron de Morges, au voisinage de la route du lac, est le dernier vestige de l'ancien gibet de Morges.
Le village est desservi par les bus de la région de Morges (MBC).
Économie
Paysannerie
À ses origines, le village était uniquement agricole. Aujourd'hui, il conserve une importante part de son activité économique dans les exploitations agricoles, notamment la pommiculture. Sur la partie nord du village, de nombreux hectares sont recouverts de pommiers et de poiriers, et ce, jusqu'à l'autoroute.
Entreprises
Medtronic. Depuis 1997, son siège européen se trouve à Tolochenaz où travaillent, en 2010, quelque 700 salariés.
Nicolai Gedda, ténor suédois : sa résidence d'été pendant une quarantaine d'années — un ancien « boîton à cochons » (porcherie) rénové en villa VIP — où il a également rendu son dernier souffle le .
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 132
↑Audrey Gallay, Elena Burri-Wyser, François Menna, Mireille David-Elbiali et al., Tolochenaz (VD) - La Caroline. Du Mésolithique à l'époque romaine en passant par la nécropole du Boiron, Cahiers d'archéologie romande 168, 2018. (ISBN978-2-88028-168-7).
↑ ab et c(de) Hans Jenny (dir.), Kunstführer durch die Schweiz : Genf, Neuenburg, Waadt, Wallis, Tessin, vol. 2, Zurich, Société d’histoire de l’art en Suisse /Büchler Verlag, , 725 p. (ISBN3-7170-0165-5), p. 200
↑Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN978-3-906131-98-6), p. 283.