L'interjection « toï, toï, toï » (de l'allemand : Toi, toi, toi/ˈtɔɪ̯ˈtɔɪ̯ˈtɔɪ̯/) est une expression allemande, ou encore un souhait. Une personne l'employant souhaite une réussite ou en félicite une. Son emploi est réservé lors d'acclamations ou de félicitations. Il est habituel d'y ajouter la formule « unberufen »[Note 1], de toucher du bois ou d'autres quelconques manies superstitieuses.
L'origine de l'exclamation vient probablement d'une manie à prononcer trois fois l'abréviation du mot « Teufel »[Note 2]. Le dictionnairesouabe mentionne une locution en rapport : « No kommt mer in ’s Teu-Teu-Teufelskuchen bei ihm »[Note 3].
Utilisation
Au théâtre, les comédiens ont coutume de l'employer pour se souhaiter le succès. En effet, il est souvent considéré que souhaiter bonne chance risque d'apporter le malheur. L'expression est particulièrement répandue aujourd'hui dans le milieu musical orchestral comme lyrique[1].
L'expression « toï, toï, toï » a été créée en remplacement des trois crachats au XVIIIe siècle[2]. Cette pratique du crachat a été perçue comme indécente. Même aujourd'hui, on touche parfois du bois en accompagnement de l'interjection.
Notes et références
Notes
↑ Traduit de l'allemand : sans travailler, ne pas exercer un métier.
Adelgard Perkmann: berufen, beschreien, in Handwörterbuch des deutschen Aberglaubens, Band 1, unveränderter photomechanischer Nachdruck der Ausgabe von 1927, Walter de Gruyter, Berlin, New York 1987, Spalte 1096–1102.
Lutz Röhrich, Lexikon der sprichwörtlichen Redensarten, Band 5, Freiburg, Basel, Wien 1999, pages 1629–1630 (Lemma toi-toi-toi).