À Rome, les consuls projettent de doubler le nombre de questeurs, qui passerait de deux à quatre. Les deux questeurs supplémentaires auraient pour mission de suppléer les consuls dans la gestion des opérations militaires. Cette proposition provoque des tensions entre les tribuns de la plèbe et le Sénat, les premiers souhaitant qu'une partie des questeurs soient issus de la plèbe. Le Sénat accorde finalement que l'élection se fasse sur le modèle de celle des tribuns consulaires, autorisant les candidats plébéiens, bien que dans les faits, les tribuns consulaires sont très majoritairement issus du patriciat. Les tribuns de la plèbe rejettent cette concession et le projet des consuls est abandonné[a 2]. Néanmoins, les tensions à la fin de leur mandat sont telles qu'il est nécessaire de nommer un interroi afin d'assurer de nouvelles élections consulaires[a 3]. Lucius Papirius Mugillanus qui est élu pour cette fonction parvient à assurer l'élection de tribuns consulaires[3].
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.