Ami de Boris Pasternak qui traduira en russe ses œuvres, il se retrouve en 1936, avec ses collègues Konstantine Gamsakhurdia(en) et Simon Chikovani(en) parmi d'autres, au cœur d'une attaque de la presse soviétique critiquant leur art. Devant les purges, certains plient mais Tabidze, au contraire, contre-attaque. Pasternak dans une lettre privée lui conseille alors d'ignorer et de se faire oublier[1].
Le , il est expulsé de l'Union des écrivains géorgiens, puis arrêté. Inculpé pour trahison, il est torturé en prison et deux mois plus tard, exécuté. Les autorités gardent alors secrète son exécution. Son ami, le poète symboliste Paolo Iachvili, forcé de dénoncer certains de ses associés comme Ennemi du peuple quelque temps auparavant, se suicide, pendant ce temps-là, en se tirant une balle dans la tête.
La famille et les amis de Tabidze garderont longtemps l'espoir de le revoir vivant. En 1940, Boris Pasternak rédige avec la femme de Tabidze une pétition à son nom qui est envoyé à Lavrenti Beria. Il faudra attendre la mort de Staline pour qu'enfin la vérité soit dite.
Œuvres
Gunib, 1927
Рион-порт, (Le port de Rion), 1928
Родина (Homeland)
Тбилисская ночь (Nuit à Tbilissi)
Окрокана
Bibliographie
Emmanuel Waegemans, Histoire de la littérature russe de 1700 à nos jours, 2003, p. 311
David Totibadze-Shalikasvili, L'âme symboliste : Les fleurs mystiques des poètes oubliés, 2007, p. 61