On se donne dans un triangle six points : sur le côté , sur le côté et sur le côté .
Ces six points sont situés sur une même conique si et seulement si on a la relation suivante [1],[2],[3],[4] :
.
On peut voir ce théorème comme une généralisation au degré 2 du théorème de Ménélaüs portant sur l'alignement de trois points situés sur les côtés d'un triangle.
Exemple d'application
Les droites joignant les sommets d'un triangle à deux points donnés coupent les côtés opposés en six points qui sont sur une même conique [4].
On applique le théorème de Ceva aux trois céviennes passant par le premier point, ainsi qu'aux trois céviennes passant par le deuxième, et le produit des deux relations de Ceva donne la relation de Carnot.
En confondant les deux points, on obtient que les pieds de trois céviennes concourantes sont les points de contact d'une conique inscrite.
↑ a et bL. N. M. Carnot, Géométrie de position, J. B. M. Duprat, , 291 et 436 et suivantes
↑ a et bM. Chasles, Traité des sections coniques, faisant suite au traité de géométrie supérieure, Paris, Gauthier-Villars, 1865, p. 19, l'énonce pour une conique.
↑Pascal Boyer, algèbre et géométrie, Calvage et Mounet, , p. 47-48
↑Charles Michel, « Remarques sur quelques théorèmes généraux de géométrie métrique », Nouvelles annales de mathématiques, 3e série, vol. 19, , p. 169-176 (lire en ligne) parle du « théorème de Carnot sur les transversales ».
↑Pour Karine Chemla, « Remarques sur les recherches géométriques de Lazare Carnot », dans Jean Paul Charnay et Claude Albert, Lazare Carnot, ou, Le Savant citoyen, Presses Paris Sorbonne, (ISBN978-2-90431567-1, lire en ligne), p. 525-542, « La théorie des transversales semble avoir été le vecteur de l'influence de Carnot sur les géomètres qui l'ont suivi. »
↑Pour Pierre Nicaise, Les courbes algébriques planes du troisième ordre : mémoires mathématiques, Paris, Publibook, , 200 p. (ISBN978-2-7483-7275-5, lire en ligne), ce « théorème de Carnot » est « une des principales émanations » de la « méthode des transversales ».