Au , Thyez est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[4].
Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[5],[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (25,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (32,4 %), zones urbanisées (28,6 %), forêts (28 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,7 %), prairies (2,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Anciennement THY ou TYES (vraisemblablement d’étymologie celtique), autrefois « habitation », « sur les eaux » ou « au milieu des eaux ».
Thyez était une petite agglomération gallo-romaine secondaire[11], dans la moitié du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à la fin du IVe siècle, du type village-rue, le long de la voie romaine menant au col du Grand-Saint-Bernard, plusieurs indices laissent penser que cette voie stimulait l’activité du village. L’agglomération est plusieurs fois envahie par des crues importantes de l’Arve à cette période[12]. Deux inscriptions ont été découvertes à proximité de l'église au XIXe siècle, des dédicaces aux dieux Mars et Mercure, de même que des sépultures[13].
La paroisse possède une église datant vraisemblablement du XIIe siècle-XIIIe siècle[14], construite sur l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien.
Palé d'argent et d'azur à la bande brochant de gueules chargée de trois coquilles d'or,accompagnée en chef d'une tour, sénestrée d'un pan de mur crénelé et ouvert d'un portique sous lequel était une étoile, le tout d'or.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 6 379 habitants[Note 5], en évolution de +6,12 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le mont Orchez, sommet boisé par un magnifique panorama.
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune de Thyez bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[23].
↑Le -az final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[1],[2],[3].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Cluses comprend quatre villes-centres (Bonneville, Cluses, La Roche-sur-Foron, Scionzier) et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
↑Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaine en Faucigny », Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, no XVIII, , p. 229.
↑Emmanuel Ferber, « Le "village-rue" de Thyez durant l’Antiquité », Inrap, Rapport d’activités 2007, p. 30.
↑Maxence Segard, Les Alpes occidentales romaines : développement urbain et exploitation des ressources des régions de montagne (Gaule narbonnaise, Italie, provinces alpines), Aix-en-Provence, Errance, , 287 p. (ISBN978-2-87772-387-9), p. 65.
↑Mentionnée en 1083 dans la dotation et la charge au prieuré de Comtamine-sur-Arve.
↑Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN978-2-7171-0159-1), p. 260.