Depuis le 1er octobre 2020, il est membre du gouvernement belge, adjoint au ministre de l’Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, en qualité de secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, chargé de la Politique scientifique au sein du gouvernement fédéral d’Alexander De Croo.
Thomas Dermine est né à Charleroi et y passe son enfance. Il poursuit une partie de sa scolarité en néerlandais à l’Abdijschool de Termonde, en Flandre orientale. Il entreprend ensuite des études d’ingénieur de gestion à Solvay, études qu’il complète par un cursus en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles.
De 2009 à 2016, il travaille comme consultant chez McKinsey dans plusieurs pays. En 2016, il rejoint l’incubateur Kamet Ventures à Londres pour y travailler sur un projet d’insurtech[1].
Après plusieurs années passées à l’étranger, Thomas Dermine revient à Charleroi début 2017 pour travailler sur le plan Catch, visant à accélérer la création d’emplois dans la région de Charleroi, frappée par plusieurs restructurations industrielles[2].
Cet engagement lui vaut le prix Bologne-Lemaire du "Wallon de l'année 2018", décerné par l'Institut Jules Destrée[3]. En novembre 2019, il devient directeur de l’Institut Émile Vandervelde[4], le centre d’études du Parti socialiste belge.
Dans le cadre de cette fonction, Thomas Dermine participe, aux côtés de Paul Magnette, aux négociations pour la formation du gouvernement fédéral belge en 2019-2020.
Au sein du gouvernement fédéral, il pilote la coordination du Plan national pour la reprise et la résilience au niveau belge en assurant une étroite collaboration entre la Commission européenne et l’ensemble des entités en Belgique. Le plan est officiellement déposé le 30 avril 2021[6],[7]. Il comporte 118 projets pour un montant total de 7,5 milliards d'euros[8].
En parallèle de cette mission, Thomas Dermine pilote également la Politique scientifique fédérale, qui regroupe notamment l’agenda spatial belge et européen, le financement des programmes de recherche ainsi que la tutelle sur les établissements scientifiques fédéraux, parmi lesquels les grands musées belges.
Sous son impulsion, en 2020 et 2021, la Belgique a dépassé son objectif de 3% du PIB investi dans la recherche et développement, figurant ainsi dans le top 3 des pays européens investissant le plus dans la recherche et le développement[9].
Par ailleurs, ayant la tutelle sur le Musée royal de l’Afrique centrale, Thomas Dermine a été l’initiateur d’une approche pionnière visant à la restitution des biens culturels issus du passé colonial au pays d’origine, notamment la République démocratique du Congo. Cette approche a été traduite en projet de loi reconnaissant le caractère aliénable des biens issus du passé colonial et déterminant un cadre juridique pour leur restitution et leur retour. Cette loi a été adoptée par la Chambre des représentants le 30 juin 2022[10], date du 62e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo. Par ailleurs, le 8 juin 2022, à l’occasion de la première visite officielle du roi Philippe en République démocratique du Congo, un premier masque Kakuungu a été retourné à son pays d’origine, symbolisant la volonté conjointe des deux États à approfondir leur collaboration sur cette question[11].
Cadre du PS carolo
Thomas Dermine est élu le président par intérim de la fédération PS de Charleroi, où il succède à Babette Jandrain[12]. Il est réélu lors du congrès socialiste de pour un mandat complet de quatre ans : seul candidat en lice, il recueille 93,5 % des voix des militants ayant pris part au vote[13].
Lors des élections régionales du 9 juin 2024, il est élu député au Parlement wallon. Il démissionne du gouvernement fédéral le suivant afin de prêter serment comme parlementaire en Région wallonne. Il fait son retour au sein du gouvernement d'Alexander De Croo dès le lendemain[14]. Son siège de député est repris le suivant par Isabella Greco, première suppléante sur la liste PS dans la circonscription de Charleroi-Thuin[15].
Depuis 2016, Thomas Dermine coordonne un programme universitaire à l’Université libre de Bruxelles en « micro-économie et compétitivité », en partenariat avec l’université Harvard[21].
Il est par ailleurs membre des conseils consultatifs de l’université de Mons et de Solvay.
Publications
Contrat à impact social : une opportunité pour le financement de l’action sociale ?[22], in Économie(s) sociale(s) et solidaire(s), Informations Sociales n°199, 2019
Contrat à Impact Social – Balises et potentiel en France pour le financement de l’innovation sociale[23], with Bazy M.-E. in ‘Économie sociale et solidaire et État, Institut de la gestion publique et du développement économique, Ministère de l’Économie et des Finances, mai 2017
Social Impact Bonding[24], with Le Grelle M., Simonart F., Stanford Social Innovation Review, Viewpoint Economic Development, Fall 2016
Establishing Social Impact Bonds in Continental Europe[25], Harvard M-RCBG Associate Working Paper Series n°26, May 2014
Evaluation and analysis of Walloon Aeronautic Cluster[26] with Kalita R., Valenti L., Bodeux M., edited by Pr. Michael Porter, Report to the Institute for Strategy and Competitiveness, Harvard Business School, March 2013 “
Un plan stratégique pour Charleroi[27], Courrier hebdomadaire du CRISP, n° 2060, March 2010
Axes de développement prioritaires pour la ville de Charleroi, Revue du Conseil économique et social de la Région wallonne, n°100, January 2010
↑Loïc Dévière, « Thomas Dermine candidat-bourgmestre à Charleroi ? Démission et tensions au PS autour de la constitution de la liste », La Nouvelle Gazette, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Élections communales à Charleroi : Paul Magnette crée la surprise avec sa 3e position sur la liste PS », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Quel est le nombre de voix de préférence obtenues par Thomas Dermine ? », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Thomas Dermine sera bel et bien le futur bourgmestre de Charleroi mais avec quelle coalition? », RTL, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Surprise à Charleroi: le PS obtient la majorité absolue... mais s'allie tout de même avec un autre parti », RTL, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thomas Dermine, « Contrat à impact social : une opportunité pour le financement de l’action sociale ?: », Informations sociales, vol. n° 199, no 1, , p. 116–123 (ISSN0046-9459, DOI10.3917/inso.199.0116, lire en ligne, consulté le )