Thomas-Charles Naudet est le fils du sieur Naudet, dit « Naudet père »[1], graveur et marchand d'estampes établi à Paris, « au colonnade du Louvre », peut-être dès avant 1780, qui signait ses productions au dos des épreuves. Thomas-Charles a par ailleurs une sœur, Caroline (1775-1839), également graveuse et marchande d'estampes, qui vécut à Paris quai Voltaire[2]. Il ne faut pas confondre les travaux du père et ceux de ses deux enfants[3],[4].
Sous le nom de « Charles Naudet », Thomas-Charles apparaît au Salon en 1795 et 1798, présentant des gouaches paysagières inspirées de la Normandie et de Paris ; son adresse mentionne la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, non loin de la boutique paternelle[6]. Sa présence au Salon est également attestée en 1799, 1808 et, à titre posthume, en 1810 ; il y envoie des paysages inspirés de l'Italie et quelques grande images historiques de la Révolution et de l'Empire[7].
Naudet fournit des planches pour la Description du Département de l'Oise[4], album coordonné par le préfet Jacques Cambry en 1803.
Selon Beraldi, il devient ensuite à Paris marchand et imprimeur d'estampes, signant « Th. C. Naudet », entre 1807 et 1810, date de sa mort[4]. En 1811, Bruun-Neergaard publie à Paris une notice nécrologique laudative sur Naudet[9].
↑Selon Beraldi (1885, p. 105 ; 1890, p. 193), Naudet père serait représenté par Basset dans une gravure intitulée Repas donné le par les marchands d'estampes de Paris à leur confrère et ami Le Clerc (cf. cette gravure où Naudet apparaît sous les traits d'un jeune-homme, sur Paris-Musées-Collections).
↑« Naudet » (), in : Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes, Fondation Custodia.
↑ abc et d« Naudet, Thomas-Charles », in : Henri Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l’amateur d’estampes modernes, tome 10, Conquet, 1890, p. 191 et suiv.