Joan Jett et Kim Fowley composent pour elle en 1976 le single Cherry Bomb, qui sera leur titre le plus connu et deviendra l'emblème du groupe.
Kim Fowley leur décroche un gros contrat chez Mercury Records et elles enregistrent leur premier album dans la foulée. Il est composé de dix chansons, souvent très courtes, très rock et glam rock[3], dont une reprise de Rock and Roll du Velvet Underground. C'est Nigel Harrison, futur bassiste de Blondie, qui joue à la place de Jackie Fox[3]. Le groupe entame aussitôt une tournée dans tout le pays. Les Runaways cultivent une attitude volontairement trash et provocante.
Après le deuxième album studio, Queens of Noise, elle tournent dans le monde entier. Elles nouent des liens avec les scènes punk de New York et de Londres[3]. Ce groupe préfigure musicalement des phénomènes comme L7, Girlschool ou The Donnas, même si le type de gestion évoque plutôt Malcolm McLaren (Sex Pistols).
Vicki Blue quitte le groupe à cause de problèmes de santé et est brièvement remplacée par Laurie McAllister en . Des désaccords au sein du groupe concernant le style musical font surface ; Joan Jett voulait passer au punk rock/glam rock tandis que Lita Ford et Sandy West voulaient continuer dans la lignée hard rock/heavy metal[4]. Aucun accord ne sera trouvé[5]. Finalement, le groupe effectue son dernier concert[6] au réveillon du Nouvel an 1978 au Cow Palace, près de San Francisco, et se sépare officiellement en .
À la suite de cette formation entre hard rock et punk rock, Joan Jett, à qui l’on doit la reprise I Love Rock 'n' Roll de The Arrows, et la chanteuse et guitariste de heavy metalLita Ford poursuivent par la suite une carrière solo avec plus ou moins de bonheur, tandis que Sandy West (décédée d'un cancer en 2006) fonde, entre autres, The Sandy West Band. Après avoir quitté les Runaways, Cherie Currie joue dans le film Foxes (Ça plane les filles) aux côtés de Jodie Foster, avant de devenir sculptrice à la tronçonneuse.
Postérité
The Runaways sont notamment reconnues au Japon, en atteste leur album Live in Japan sorti en 1977. La même année, leur titre Cherry Bomb atteint la dixième place au classement japonais Oricon, chose rare pour un groupe étranger.