Un soir, elle va voir avec son fils ainé la pièce Richard III de William Shakespeare. Très impressionnée par la pièce, elle se documente sur le roi Richard III, et acquiert vite la conviction que l'image très négative qu'en donne Shakespeare ne correspond pas à la réalité. Elle rejoint une association ricardienne, et se met à avoir des visions pendant lesquels le roi lui apparaît, sous les traits de l'acteur qui l'interprétait dans la pièce.
Elle devient rapidement obsédée par le sujet et se met en tête de retrouver l'endroit où Richard III a été enterré. Selon certaines sources, son corps aurait été jeté dans la rivière Soar après la bataille de Bosworth au cours de laquelle Richard III a trouvé la mort, mais d'autres sources orientent Philippa Langley vers l'église d'un monastère à Leicester, démolie lors de la Réforme anglicane et dont personne ne connaît plus l'emplacement exact.
Lors d'une conférence à Leicester, Philippa rencontre l'historien John Ashdown-Hill, qui a mené des recherches de généalogie génétique et a retrouvé une lointaine descendante de la sœur de Richard III. Il lui conseille de rechercher la tombe dans des espaces non bâtis, car pendant plusieurs siècles, on a évité de construire sur les espaces anciennement occupés par des monastères. En marchant dans Leicester, elle se retrouve par hasard dans un parking et a l'intuition que la tombe du roi pourrait bien s'y trouver.
Philippa contacte Richard Buckley, archéologue à l'université de Leicester, qui commence par rejeter sa démarche, avant de la contacter à nouveau lorsque l'université lui coupe son financement. Philippa présente son projet aux autorités municipales de Leicester, qui approuvent le projet malgré le scepticisme du représentant de l'université. Mais lorsqu'une première investigation à l'aide d'un radar ne permet pas de retrouver d'indices probants, la municipalité retire son soutien. Philippa décide alors de faire appel au Financement participatif, avec succès.
Les fouilles peuvent commencer, et on retrouve assez rapidement deux fémurs humains, que Richard Buckley pense être ceux d'un moine enterré en dehors de l'église. Philippa insiste malgré tout pour que l'on exhume l'intégralité du squelette, qui s'avère avoir une blessure à la tête compatible avec les descriptions contemporaines des circonstances de la mort du roi, et une colonne vertébrale déformée, alors que certaines sources historiques laissent soupçonner que Richard III souffrait d'une scoliose. Les analyses génétiques permettent d'identifier le corps définitivement.
L'université de Leicester se dépêche de s'attribuer le projet, et réengage Richard Buckley. Lors de la conférence de presse organisée pour annoncer la nouvelle, Philippa est mise de côté. Le roi a droit à des funérailles solennelles dans la cathédrale de Leicester.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
Version française dirigée par Marie-Line Landerwijn chez Dubbing Brothers, d'après une adaptation des dialogues de Manuel Delilez et Victoria Gravier-Britten. Informations extraites du carton de doublage français.
Dans le monde anglo-saxon, The Lost King reçoit de la part de l’agrégateur Rotten Tomatoes la note de 78 % pour un total de 117 critiques[8]. Le site Metacritic donne quant à lui la note de 64⁄100 pour un total de 32 critiques[9].
En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,2⁄5, fondée sur 26 critiques de presse[10].
Dans sa globalité, la presse française se montre plutôt positive à l'égard de cette docudrama aux traits historiques[10]. Pour François Forestier (L'Obs), « Son aventure (authentique) [à Philippa Langley], racontée par Stephen Frears, est passionnante, malgré la minceur du sujet. Drôle et dramatique, le film est typique de Frears, génie du sucré-salé (My Beautiful Laundrette, The Queen). Les académiciens et les universitaires ont détesté le film. Nous, on aime beaucoup »[11].
Barbara Théate (Le Journal du Dimanche), sans être impressionnée par le film, s'est montrée plutôt séduite par le combat de cette femme : « Incarné avec un beau mélange de candeur et de ténacité par l’attachante Sally Hawkins (La Forme de l'eau), ce petit bout de femme atteinte du syndrome de fatigue chronique n’a jamais baissé les bras face aux multiples obstacles administratifs et aux universitaires qui l’ont moqué avant de financer une partie de ses recherches et s’approprier sa découverte. Les apparitions du sémillant roi sur son cheval apportent une touche d’humour bienvenue dans ce sympathique combat digne de David contre Goliath. »[12].
Pour son premier jour d'exploitation en France, The Lost King a réalisé 6 765 entrées, dont 3 406 en avant-première, pour un total de 564 séances proposées[15]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en sixième place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Bonne Conduite (9 984) et devant Apaches (5 789)[16].
Au bout d'une première semaine d'exploitation en France, The Lost King totalise 37 431 entrées, pour un total de 3 823 séances. En ne comptabilisant pas les avant-premières, le long-métrage figure à la seizième place du box-office hebdomadaire, derrière Le Bleu du caftan et devant Apaches[17].